ÉDITORIAL : Un entretien avec Jean-Marie Le Pen ! Pouvons-nous considérer cela comme un événement ? Assurément au regard de la notoriété publique de cet homme qui a occupé le devant de la scène médiatico-politique et tenu la dragée haute à ses innombrables détracteurs. Oui, pour nous Français, il s'agit bien là d'un événement d'importance, car il faut se rendre à l'évidence : le seul but, la seule ambition de Jean-Marie Le Pen étaient tout simplement de construire un mouvement indépendant de toute coterie pour apporter sa contribution au relèvement de la France de l'après-guerre blessée, rapetissée, parfois même humiliée et bafouée. Pour tenter de parvenir à réaliser cette noble tâche, il a exprimé des vérités, rappelé des faits qui, entremêlés les uns aux autres au gré des interprétations insidieuses de ses adversaires, aussi bien journalistes que personnages politiques, l'ont pratiquement assimilé au diable en personne ! Oui, nous nous félicitons de cet événement qui nous a donné une grande satisfaction, lorsque nous avons reçu la réponse favorable de Jean-Marie à notre demande de le rencontrer, puis nous avons éprouvé autant d'agrément à nous entretenir avec lui pendant deux heures de son temps précieux. Pourrions-nous aller jusqu'à estimer qu'il s'agit d'une autosatisfactionPourquoi pas ? Car cette personnalité, l'une des plus marquantes du monde politique français des 50 dernières années, a accueilli avec une extrême courtoisie et une grande simplicité les représentants de notre modeste publication provinciale, que certains se complaisent à considérer comme confidentielle et de peu d'audience. Nous avons immédiatement senti qu'il lui plaisait de partager notre non-conformisme et l'expression de nos prises de position « politiquement incorrectes ». Un état d'esprit que nous pourrions résumer et rapprocher du contenu de cette seule phrase, extraite de son livre : « Rectifier l'histoire qu'ils faussent aura été mon ultime combat politique, non le moindre, car leur maquillage de l'histoire est un assassinat. Ils nous condamnent pour nous éliminer, ils mentent pour se justifier, ils nous diffament pour nous tuer ». Merci infiniment, cher Jean-Marie Le Pen, vous avez été et resterez tel que vous vous êtes défini : Passeur de mémoire et rectificateur d'histoire. En quelque sorte une vigie dans la tempête que bien trop peu de nos contemporains, hélas ! ont accepté d'écouter. Jérôme SEGUIN