ÉDITORIAL : Le 26 septembre 2019 restera une date marquante dans l'histoire de la vie politique française du XXe siècle. En quelques jours, deux événements d'importance sont advenus : la mort de Jacques Chirac, qui fut président de la République pendant douze ans, de 1995 à 2007 (faisant de lui le deuxième à avoir occupé cette fonction le plus longtemps en Ve République, après Mitterrand qui le fut quatorze années durant, de 1981 à 1995 et à qui Chirac succéda), décès, suivi peu après par la parution du second tome des Mémoires de Jean-Marie Le Pen (sous le titre Tribun du peuple). Or, il se trouve que pendant la presque totalité de leurs parcours politiques respectifs, les deux hommes ont été amenés à s'opposer, s'affronter, se combattre. Ne nous attardons pas ici sur ce que fut Chirac, nous le développons largement dans ce numéro (pages 5 à 26), mais à leur lecture, il est bien confirmé que ce dernier était « Tout sauf un homme de droite ». Tandis qu'à l'inverse, Jean-Marie Le Pen, le « menhir » breton, fut presque certainement le seul homme politique d'envergure, des années 1970 à 2010, qui soit resté droit « dans ses bottes », conforme et fidèle à ses engagements et à ses convictions qui le conduisirent à porter un jugement sensé sur Chirac contre qui il a bataillé sans répit. Il se présente sans forfanterie dans la présentation de son livre : « J'ai échoué à prendre le pouvoir, mais j'aurai fait ce qu'il fallait faire, vu ce qu'il fallait voir, dit ce qu'il fallait dire. À temps. J'aurais été le tribun d'un peuple martyrisé ». Dans nos articles suivants, nous reproduisons quelques passages de son ouvrage qui concernent Chirac. Quatre rédacteurs ont contribué à la réalisation de ce « dossier Chirac », ce qui explique que parfois l'un tienne les mêmes propos qu'un autre a pu exprimer précédemment. Nous ne les avons pas modifiés ni corrigés ou supprimés, estimant, qu'en cette occurrence, il est bon que cette apparence de quelques répétitions permette de mieux dénoncer le mythe Chirac, artificiellement imposé à la majorité de la population par ses adulateurs et ses flagorneurs. * Nous consacrons également quelques pages (pp. 35 à 39) à la cabale lancée contre Éric Zemmour, ce qui permet de mesurer à quel point la prétendue liberté d'expression et de pensée est complètement bafouée par des censeurs qui n'ont de cesse de cadenasser l'information, contrairement à ce que laissent croire leurs grandiloquentes et solennelles déclarations trompeuses et mensongères. Jérôme SEGUIN