ÉDITORIAL : Nous l'annoncions dans notre précédent numéro, nous revenons aujourd'hui sur les conclusions à tirer du scrutin des élections européennes, grâce à la bonne analyse établie par notre ami Olivier Destouches (pp. 45 à 53), toujours perspicace et clairvoyant, au jugement lucide qui nous permet de mesurer les résultats avec le regard de l'objectivité, contrairement aux commentaires ineptes répétés à satiété par des media qui ont perdu tout sens de leur vocation d'impartialité. Nous sommes, il faut le reconnaître, complètement ébaubis de constater qu'à la suite de tout scrutin, quel qu'il soit, ce sont toujours les mêmes poncifs qui nous sont assénés. Certains (et même la plupart) s'étonnent de la « dégringolade » des prétendus partis traditionnels qu'ils appellent « de gouvernement » (socialistes et républicains dits « de droite »). Mais il faut tout de même rappeler que ces gens-là, pour notre proche période contemporaine, ont tenu les rênes du pouvoir durant plus de 50 ans, pendant toute la durée de la seconde moitié du XXe siècle : ils avaient donc toutes les cartes en mains pour gagner la partie. Pour quel motif l'ont-ils donc perdue ? La réponse est élémentaire : tout simplement en raison de l'inconséquence avec laquelle ils ont eu la prétention de diriger la France (dès les premiers numéros de notre publication, née en 1957, déjà, Henry Coston, notre fondateur, mettait en garde ses lecteurs contre les graves risques qui nous menaçaient ; c'est bien ce qui en découle aujourd'hui). Mais de cela, tous les « grands media » se sont bien gardés de l'admettre ou de le reconnaître. Et puis, enfin, il faut bien le dire : en quoi les intérêts de la France peuvent-ils trouver un bénéfice dans de telles élections pour désigner quelques centaines d'élus qui n'ont absolument aucune influence sur la politique qui doit être menée dans chacun des Etats dont ils sont issus ? Un tel scrutin n'est que poudre aux yeux, puisque, dès le lendemain, les « politologues » (qui, eux non plus, n'ont rien à faire du bien commun de nos compatriotes) s'interrogent sur les conséquences qu'il pourra avoir pour les prochaines consultations à venir, municipales (en 2020), régionales (2021), puis présidentielles (2022). Cela seulement les intéresse ! Ces « analystes » patentés sont des pantins et des marionnettes qui n'ont que faire de l'avenir de la France, dès lors que leurs prébendes et privilèges restent préservés ! Jérôme SEGUIN