ÉDITORIAL : « La Constitution européenne, qui mettait en place un super-État, fut rejetée par le peuple français, mais recyclée par le traité de Lisbonne. Preuve que le peuple lui-même ne peut rien contre l' "éversibleLe Mythe est sacré, intouchable. Nous sommes là, devant un phénomène quasi religieux : la construction européennerelève du dogme. La critique est un blasphème ». Ces propos sont extraits du livre « bombe » que vient de publier Philippe de Villiers, ouvrage qui permet d'ouvrir les yeux sur un énorme mensonge, celui qui a présidé à l'édification de la construction européenne. Nous avons la vanité d'estimer que cet ouvrage peut être considéré comme le point d'orgue posé sur ce que nous dénonçons dans nos colonnes depuis une cinquantaine d'années (mais que personne n'a voulu entendre...). Nous en apportons les preuves dans ce numéro, en même temps que nous exposons une présentation du contenu de l'ouvrage de Philippe de Villiers (pp. 41 à 47). De plus (et sans qu'il ait eu la moindre concertation entre nos rédacteurs), deux autres importantes contributions apportent de l'eau au moulin de cette immense imposture. Olivier Destouches, qui connaît bien la question puisque ses fonctions professionnelles l'ont amené à travailler pendant plusieurs années au cœur des instances du Parlement européen, a résumé en une phrase le fond essentiel des critiques : « Bruxelles et tous ceux qui lui sont inféodés veulent détruire la civilisation millénaire qui les renvoie à leur vide spirituel, culturel et historique » (pp. 48 à 54). Et puis, nous publions la première partie d'une importante étude de Pierre-Emmanuel Lorrain qui brosse le portrait sans concession du personnage que l'on peut considérer comme étant le premier concepteur et architecte de l'Europe supranationale, Richard Coudenhove-Kalergi, peu connu du grand public, resté tapi dans l'ombre et les coulisses, pendant un demi-siècle, d'où il tirait les ficelles d'une façon ô combien efficace, puisque « son œuvre et sa pensée exercent une influence considérable sur les décisions prises par nos élites dirigeantes et leurs conséquences immédiates (...) en particulier pour appréhender la question migratoire au niveau mondial » (pp. 17 à 28). * Nous avouons être assez satisfaits de la réunion dans un même numéro de ces trois articles qui doivent être lus et répandus à grande échelle, durant les quelques semaines avant la tenue du prochain scrutin électoral de la fin du mois de mai qui risque, une fois encore, de décider « à quelle sauce » nous pouvons être dévorés ! Au moins, nous aidons ainsi nos lecteurs à connaître le « dessous des cartes » afin qu'ils ne tombent pas dans le sempiternel refrain : « Ah, mais nous ne savions pas ! ». Désormais vous savez et vous devez en tirer la conclusion qui s'impose... Jérôme SEGUIN