ÉDITORIAL : Il y a quatre ans, pour le centenaire de la déclaration de la Grande Guerre, dans notre revue sœur Lecture et Tradition (n° 39-40, juillet-août 2014), nous avions publié un long dossier sur les origines du conflit. Il nous faut maintenant conclure au moment de la commémoration de la fin des hostilités, le 11 novembre 1918. Environ la moitié de ce numéro lui est consacré afin de rester fidèles à notre ligne, celle de ne pas tomber dans les innombrables pièges du conformisme contemporain et, par conséquent, celle de ne pas hésiter, à notre modeste niveau, à continuer de donner de grands coups de boutoir dans l'édifice de l' « historiquement correct ». Jean-Baptiste Geffroy (pp. 23 à 36) a tenu à redonner au général Pétain la place qu'il mérite dans la conduite de la guerre, qui est hélas ! « en règle générale souvent dévalorisée ». Il contrecarre, ainsi, les « thèses officielles » qui reposent en grande partie « sur les mémoires des grands chefs qui n'ont jamais offert de sérieuses garanties d'exactitude et de rigueur historique ». Est-ce dû au fait qu'il est interdit pour l'histoire contemporaine, depuis 1945, de reconnaître les immenses mérites du Maréchal, devenu « traître, collabo, persécuteur des juifs » et tant d'autres qualificatifs qui lui sont appliqués ?... Ensuite, Claude Beauléon (pp. 37 à 49) brosse le tableau de ce qu'il est nécessaire de ne pas occulter : les dessous et conséquences de l'armistice et des traités qui l'ont suivi, pour en tirer la conclusion, en constatant ce que sont les fruits amers qui en sont issus. À leur terme, ces traités, aux dires de W. Churchill, ne furent que des « querelles de pygmées », pour s'achever sur un bilan désastreux tel que le définit Cl. Beauléon : « Cette paix n'en n'est pas une, c'est un acte de pure vengeance idéologique, le væ victis de Brennus aux Romains, car, en effet, il faut remonter à l'antiquité païenne et aux guerres entre Carthage et Rome pour voir le vaincu traité de la sorte [...] Les Alliés ayant introduit des mœurs de voyous dans les relations internationales, il ne faut pas s'étonner qu'un petit moustachu leur rendît la monnaie de leur pièce, vingt ans plus tard... ». Enfin, revenons quelques instants sur le contenu d'un livre indispensable pour bien mesurer les tenants et aboutissants de cet horrible conflit : Les Pourquoi de la Guerre mondiale, rédigé, dès la fin de la guerre, par un prélat, Mgr Delassus, et paru en trois copieux volumes (1380 pages), parus en 1919. Nous l'avions présenté dans le numéro de Lecture et Tradition, mentionné ci-dessus. Il s'agit d'un exposé de la conception théologique de l'histoire, mettant en exergue les preuves du complot anti-catholique, complètement occulté par les historiens contemporains et pour cause... Le livre a été réédité et se trouve toujours disponible. Nous vous en recommandons ardemment la lecture. Ainsi, en sus des deux autres ouvrages présentés à la fin de ce numéro, forts de ces munitions, vous serez armés pour vous défendre contre les mensonges et les contrevérités imposés par les censeurs de la culture et de l'histoire contemporaines. Jérôme SEGUIN