ÉDITORIAL : La République et la démocratie ne vivent que d'insulte au passé Charles Maurras, L'Action française, 28 février 1914. Dans la suite logique de notre précédent numéro, nos rédacteurs, ce mois-ci, ne ménagent pas plus la République qu'ils ne l'ont fait précédemment, avec deux implacables réquisitoires qui, devant un jury impartial, ne devrait lui valoir aucune indulgence et même être condamnée à une sévère sanction, lorsque l'on constate et déplore ce qu'est devenue notre belle France, minée par les coups de boutoir républicains répétés depuis tant et tant d'années. Le bilan que dresse Olivier Destouches (pages 7 à 16) est impressionnant. Tout a été mis en œuvre pour abattre les fondations de notre pays presque deux fois millénaire : la famille, base essentielle de toute société bien équilibrée, la défense de la vie (remplacée par une affreuse politique de la mort), les institutions dévoyées, le bien commun anéanti, les libertés fondamentales foulées aux pieds (celles d'expression et d'opinion, en premier lieu). Le verdict est inquiétant : « La France est devenue un État totalitaire » dans lequel « le mot de liberté est celui le plus bafoué » ! De telle sorte, dit Olivier Destouches, que l'homme n'est plus destiné qu'à devenir « esclave de la Bête » ! C'est ce que corrobore en tous points Claude Beauléon dans le troisième volet de son étude « La République et ses valeurs » (pages 35 à 47) qui tire la conclusion générale de ce qu'il expose depuis deux mois. Il y dénonce sans aucune concession tous les fauteurs de trouble, tous les incendiaires, tous les destructeurs du bel édifice que fut la France, Fille aînée de l'Église (libres-penseurs, francs-maçons, libertaires, socialo-communistes, anarchistes et tant d'autres, impunément soutenus et encouragés par les dirigeants politiques qui impriment et imposent leur empreinte comme une décalcomanie de la « marque de la Bête » ! Cette caste de politicards constituée de « paltoquets, voire de menteurs au service d'intérêts obscurs » (tels que les qualifie Pierre Romain, page 17) ; nous pourrions rajouter aussi d'insignifiants et de prétentieux ! Ainsi se justifie pleinement le jugement de notre rédacteur : « La République est un chancre, une tumeur maligne, un virus qui détruit l'âme de l'intérieur » ! Jérôme SEGUIN