N° 73 (nouvelle série), mai 2017 : 1887-2017 : 130e anniversaire de la naissance de Jean de La Varende

Entretien avec Patrick Delon. ÉDITORIAL : Nous avons tenu, en ce mois de mai 2017, à rendre hommage au très grand écrivain que fut Jean de La Varende, pour commémorer le 130e anniversaire de sa naissance (mai 1887). Deux interventions d'une rare qualité y contribuent avec talent et compétence. Un entretien avec Patrick Delon (président de l'association Présence de La Varende) qui connaît « par cœur » l'ensemble de l'œuvre lavarendienne dans laquelle il s'est plongé il y a plus d'un demi-siècle. Il est suivi par un très bel article de notre ami Olivier Destouches (Jean de La Varende ou le dernier manant du Roi), lui aussi lavarendien passionné, dont la bibliothèque contient pratiquement tous les titres de cette œuvre hors du commun. Il est inutile d'en faire un commentaire supplémentaire qui serait superflu. Au sortir de la lecture des pages qui suivent, il ne vous restera plus qu'un geste à accomplir : adresser votre adhésion à l'association (cf. page 12). Ce que recouvre l'œuvre de La Varende a été décrit en quelques mots par le duc de Broglie (de l'Académie française), acceptant de répondre à la demande de La Varende pour rédiger une introduction à son premier ouvrage imprimé et paru en 1934, Pays d'Ouche : « Votre livre apprendra à ses lecteurs à deviner derrière les pommiers des herbages, les champs et les charmantes maisons de Normandie, tout un monde caché qui continue à vivre à côté des routes goudronnées et des Parisiens courant en automobile vers la mer »... Ce fut écrit il y a plus de 80 ans ! Que dirait-il aujourd'hui en constatant le triste état des mentalités et comportements de la société contemporaine ? Pour notre part, nous nous bornerons à couronner cet ensemble en insistant sur le goût très prononcé qu'avait La Varende pour les personnalités d'exception et sa fidélité aux vertus de la race, aux valeurs du souvenir qui font de lui l'auteur d'une des dernières œuvres purement chevaleresques de notre temps. Terminons par le jugement porté par un écrivain, lui aussi de race et, lui aussi, d'esprit chevaleresque, et, bien évidemment, incompris dans notre époque de médiocrité crasse, Armel de Wismes : « Dans ce monde assez gris, assez plat, les héros de La Varende nous enseignent qu'il vaut mieux avoir le courage d'être grands dans la solitude que d'accepter la réussite en mauvaise compagnie » (relevé par P. Delon, dans son livre La Varende. Qui suis-je ?). Jérôme SEGUIN