ÉDITORIAL : Hélas, aujourd'hui et de façon de plus en plus accélérée, nous sommes soumis à devoir subir la dictature de l'imposture, en toutes matières, en toutes circonstances, en tous domaines. Elle est tellement pressante, tellement prégnante, tellement insidieuse parfois, qu'il faut autant de discernement pour la détecter que de courage pour la dénoncer. Dès la parution, en 1957, des premiers numéros de Lectures françaises, notre fondateur Henry Coston, avec une étonnante lucidité, doublée d'une rare perspicacité, prévenait ses lecteurs de ce phénomène destiné à leur dissimuler ce qu'ils ne « devaient pas savoir ». Lorsqu'il nous a transmis, en 1977, la responsabilité de poursuivre la tâche à laquelle il s'était attelé, il le fit en nous accordant sa confiance. De ce fait, nous n'avons pas le droit de nous y dérober et c'est ce à quoi nous nous efforçons de nous attacher depuis quarante ans. Le numéro de ce mois en apporte la preuve, d'autant qu'il y a grande matière à nous offusquer des mensonges et tromperies qui nous sont imposés. Dès les premières pages (7 à 12), vous le constaterez avec l'article de Madame Claude Meunier-Berthelot démasquant le « Mythe Blanquer », en regard des « jugements élogieux » dont il bénéficie dans une majorité de l'opinion publique et dans la « grande presse, jusque dans les commentaires de personnalités de qui l'on serait en droit d'attendre un plus grand discernement ». Il lui suffit de quelques pages pour démontrer et assurer que « la politique éducative de M. Blanquer est la continuité de celle de Najat Vallaud-Belkacem et de celle engagée depuis des années par tous les ministres de l'Éducation nationale ». Dans sa conclusion, elle n'hésite pas à affirmer que « la poursuite de l'objectif du mondialiste et immigrationniste Blanquer est bien de fabriquer une élite avec les populations immigrées et faire de nos enfants les larbins » ! Autre « imposture au service du mondialisme », celle que notre collaborateur Claude Beauléon a désignée comme « La farce du réchauffement » (de la planète) pour titrer son article (pages 44 à 50), dans lequel il présente l'inquiétante distribution des rôles de « faussaires, manipulateurs, menteurs et imposteurs ». Enfin, nous relevons une troisième imposture d'envergure : la dissimulation éhontée et systématique de la vérité sur l'époque de la dernière guerre mondiale. Voyez pour cela l'argumentation (pages 59 et 60) développée par Maurice Bardèche dans trois ouvrages qu'il publia dans les années de l'immédiate après-guerre (entre 1947 et 1949). Il s'agit principalement de son analyse du contenu du procès de Nuremberg, tenu en 1945 et 1946 pour que les « vainqueurs » jugent et condamnent sans aucune clémence les « vaincus » et, bien entendu, dans le « sens de l'histoire » ! Jérôme SEGUIN