ÉDITORIAL : Comme chaque année, en ce mois d'octobre, notre numéro donne un compte rendu des traditionnelles Journées Chouannes du début septembre. Il est assez long (pages 23 à 36) et nous ne y attardons pas plus longuement ici, en rappelant tout de même qu'elles étaient placées sous un quadruple anniversaire : - 500 ans de la révolte luthérienne qui a engendré l'hérésie protestante. - 300 ans de la naissance « officielle » de la Franc-maçonnerie, que l'on pourrait qualifier de « fille adultérine » du protestantisme ! - Centenaire des Apparitions de la Vierge Marie, à Fatima, en 1917. - Enfin, 60e anniversaire de la fondation de notre revue par Henry Coston. * Mais nous voudrions plutôt nous attarder quelques instants sur le portrait du ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, par Pierre Romain (p. 7 à 9), personnage généralement salué (du moins dans notre famille de pensée) comme ayant une volonté de remettre de l'ordre dans le « Mammouth », laissant ainsi « espérer faire cesser la destruction programmée du système scolaire » (Valeurs actuelles, n° du 31 août 2017). Y parviendra-t-il ? Nous en doutons, non pas seulement car il y a peu de chances qu'il réussisse là où un bien grand nombre de ses prédécesseurs se sont cassé les dents, mais surtout parce qu'il est un des pions, adroitement et stratégiquement choisi par Macron pour figurer en bonne place sur l'échiquier de sa politique. Mais comment, nous dira-t-on, vous permettez-vous d'énoncer une telle affirmation ? En voici rapidement la réponse. Pierre Romain mentionne, dans son article, que Blanquer « garde une grande admiration pour Michel Baroin », Grand Maître du Grand Orient, admiration telle qu'il lui a consacré un livre, probablement plutôt favorable (nous ne l'avons pas lu). Nous sommes des disciples de Henry Coston et avons retenu ses enseignements, desquels nous pouvons tirer la conclusion suivante : si Blanquer n'est pas formellement franc-maçon, il est assurément imprégné d'une forte influence maçonnique et, de ce fait, sera bien dans l'incapacité de mettre de l'ordre dans une maison passablement délabrée depuis tant d'années sous la pression de la FM dont la main cachée donne ses directives, dans l'ombre, depuis l'institution de l'école « laïque, gratuite et obligatoire », par Jules Ferry (lui-même maçon de haut grade), en 1882. Avec une accélération du mouvement provoquée en 1944 par le plan Langevin-Wallon (deux communistes désignés par De Gaulle pour accomplir cette besogne). Gageons que s'il se montre aussi déterminé qu'il le laisse sous-entendre pour accomplir les réformes qu'il souhaiterait effectuer, il se heurtera à une levée de boucliers de la camarilla progressiste qui se considère comme « prédestinée à diriger le ministère de l'Éducation nationale jusqu'à la consommation des siècles ! » dit P. Romain. Jérôme SEGUIN