Entretien avec l'abbé Bertrand Labouche. ÉDITORIAL : Le mois de mai 2017 est assurément une date d'une insigne importance qui marque la commémoration d'un événement exceptionnel, le centenaire de la première apparition de la Vierge à Fatima. Plus que dans le phénomène en tant que tel, l'exceptionnel se situe dans le contenu du message que Notre-Dame a confié aux enfants mais que, malheureusement, le monde n'a pas voulu entendre, ni appliquer. Afin de rappeler avec précision quelles furent les demandes du Ciel, M. l'abbé Labouche vient de publier un livre dans lequel il rappelle ce qu'il faut savoir et retenir du « Message pour notre temps ». Si la Vierge est venue sur terre s'adresser à trois jeunes enfants, en 1917, c'est parce qu'elle estimait qu'il devenait très urgent d'inciter le monde à se réformer. Elle le fit avec des arguments qu'elle n'avait jamais encore employés, dit M. l'abbé Labouche (révélation de son Cœur Immaculé, vision de l'enfer, miracle du soleil) « pour que ses demandes fussent prises au sérieux. Le sont-elles de nos jours ? L'heure est grave ». Oui, il ne faut pas se voiler la face, l'heure est très grave. Et si rien ne change (ce qui nous paraît très probable), il faudra bien qu'une intervention extrêmement sévère vienne d'en haut pour mettre à bas la tour de Babel mondialiste et sataniste contemporaine, viscéralement et même fanatiquement antichrétienne : aujourd'hui « la foi chrétienne est en voie de disparition et fait, peu à peu, place à une apostasie grandissante dans des nations autrefois si chrétiennes ». Ces propos sont confortés par un autre entretien avec Yves de Lassus, le fondateur de Cap Fatima 2017, organisme destiné à faire connaître le message de Fatima et à développer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Dans notre monde en folie, totalement « déboussolé », il est désormais urgent et vital de tout remettre entre les mains de la Sainte Vierge. Elle seule, « forte (terribilis en latin) comme une armée rangée en bataille », est en mesure de vaincre les ennemis jurés de l'Église de son Fils. Puisque si peu de ses ministres sur terre n'ont les moyens de faire appliquer ses demandes, il faudra bien que de son propre chef elle intervienne directement et probablement sans ménagements. Lisez bien attentivement ce numéro : tout ceci y est très clairement exposé. Jérôme SEGUIN