ÉDITORIAL : Les événements qui se précipitent ou s'accélèrent actuellement en tous domaines sont symptomatiques de l'état de déliquescence avancée dans lequel se trouve notre pays. Même si certains de nos lecteurs nous considèrent comme trop pusillanimes ou pas suffisamment énergiques, nous contentant de « rester dans le domaine de l'événementiel et sur le ton de la complainte » (cf. le Courrier des lecteurs, pp. 37-40), nous ne pouvons passer sous silence l'accumulation des nuages qui s'amoncellent sur nos têtes. Deux d'entre eux sont, pour le moins, inquiétants, puisqu'ils bénéficient de l'entière complaisance de TOUS les pouvoirs publics, d'hier et d'aujourd'hui (de droite, de gauche, du centre ou de je ne sais quelle tendance émolliente…). En premier lieu, se trouvent les agitateurs ou les manipulateurs patentés, très bien formés, très bien rodés aux règles marxistes de l' « agit-prop ». On voit à l'œuvre, en ce moment, l'habileté de ces « réseaux marxistes-léninistes, tendance trotskyste, dans les facultés, les lycées, les syndicats » qui dirigent à leur guise les multiples manifestations de protestation ou de mécontentement qui perturbent la vie quotidienne publique, soit par les grèves incessantes des transports en commun ou de divers services, soit par ce qu'ils imposent, chaque jour, depuis plus d'un mois, dans l'insupportable occupation de la Place de la République par les « militants » (à peine quelques centaines !) du mouvement Nuit debout : les riverains n'en peuvent plus, mais peu importe : aucune intervention des « forces de l'ordre » n'est diligentée afin de mettre un terme aux déprédations et saccages constatés chaque matin. Notre collaborateur, Pierre Romain, en fait une belle synthèse (pp. 7 à 11) en « épinglant » ces meneurs, ressemblant étonnement à ce que nous avons connu ou subi, il y a près de 50 ans (!) : « Comme en 68, des enfants de la bourgeoisie ». * Il est un autre « phénomène de société » qui bénéficie de la complaisance du pouvoir, celui analysé par Luc Perrel (pp. 12 à 16) concernant les pratiques contre nature effectuées sur les êtres humains, appliquées par des « eugénistes forcenés qui se vantent d'avoir violé la loi républicaine », sans, pour autant, que la République n' y trouve à redire... Perrel, dans une seconde partie, évoque le « miracle de Jeanne d'Arc » avec le retour de son anneau au Puy du Fou. Une belle leçon d'espérance qu'il achève par ces termes : La survivance de notre pays ne sera pas assurée par la politique et les élections, mais par le sursaut spirituel et la conversion d'un peuple à la devise de Jeanne d'Arc : « Dieu premier servi ». Jérôme SEGUIN