ÉDITORIAL : Le rythme de la cadence préélectorale s'accélère ! Nous en avions fait état dans notre précédent numéro. Ce mois-ci, notre ami Pierre Romain expose, avec toute la clarté nécessaire, la « mise sur orbite d'Alain Juppé », considéré aujourd'hui comme le mieux placé pour s'imposer à la primaire de « droite » et présenté comme tel par les media. Ses « amis », ses proches et ses partisans martèlent qu'il est le seul susceptible de remporter la palme devant Hollande (ou un autre socialiste), sachant que quoi qu'il arrive, Marine Le Pen, victime du « front républicain », n'y parviendra pas. Juppé, lui, a l' « avantage » de rallier sur son nom, outre les centristes, une bonne partie de l'électorat socialiste modéré. Ce qui fait dire à notre rédacteur : « Gageons que le candidat présenté comme " favori " par les media, parce que mi-chèvre, mi-chou, va nous jouer jusqu'en novembre les " pères la rigueur ". En attendant, nous sommes partis pour au moins sept mois de sondages ». * Dans ce cadre, il est intéressant de poursuivre notre petite chronique de tenue à jour des « candidatures », afin d'illustrer le leurre que représente un tel scrutin (des primaires) tandis que les vainqueurs sont déjà désignés d'avance ! Le mois dernier, ils étaient huit. Avec l'annonce de Nathalie Kosciusko-Morizet (cf. page 19), les voici parvenus au nombre de neuf. Tandis que quatre autres ont « exprimé leur intention, mais n'ont pas encore confirmé leur participation » : Michèle Alliot-Marie, Henri Guaino, Laurent Wauquiez et… Nicolas Sarkozy (qui se fait toujours attendre… que craint-il ?). Ainsi pourraient-ils être treize (un chiffre qui ne présage rien de bon…). Quant au président de l'UDI (Union des Démocrates et Indépendants), Jean-Christophe Lagarde, il a fait savoir que son parti refusait de participer à la primaire. A-t-il l'intention de faire acte de candidature pour la grande « finale olympique » du printemps 2017 ? Pour cette dernière, deux « droitistes » sont déjà sur les rangs de la ligne de départ (sans passer par les éliminatoires de la « case primaire » !) - Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La France, adepte d'une « droite forte et ferme », se déclarant gaulliste. - Jean Lassalle, député du département des Pyrénées-Atlantiques, membre du MoDem, mais qui vient de s'en détacher pour « divergences de vue avec François Bayrou », qui, lui, a toujours annoncé qu'il apportait son soutien à Juppé ! Jérôme SEGUIN