ÉDITORIAL : Au moment du « bouclage » de ce numéro a été annoncée (le 25 août) la dissolution du gouvernement (à peine cinq mois après la constitution d'un ministère « de combat » qui devait nous sauver du naufrage !...), à la suite de certaines déclarations et prises de position des uns et des autres, en particulier Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. Nous ne pouvions laisser paraître notre publication mensuelle, « revue de la politique française », sans évoquer, au moins rapidement, la nouvelle « valse-hésitation » de la présidence hollandaise qui accumule, depuis plus de deux ans, les erreurs, bévues et maldonnes en tous genres. Afin de ne pas « chambouler » notre mise en pages et, un peu pris au dépourvu, nous publions les noms des ministres qui ont été appelés à siéger au sein de ce gouvernement (page 54). Dans notre numéro du mois d'octobre nous développerons nos commentaires et analyses. En prenant connaissance de ce numéro, nous ne pouvons nous empêcher de comparer la situation de notre « pauvre » France avec celle de la Russie à qui est réservée, ce mois-ci, une belle place, grâce à nos deux rédacteurs, Claude Beauléon et Jacques Villemonais. Bien sûr, il ne s'agit pas, pour nous, de tresser des éloges à Vladimir Poutine, mais, du moins, pouvons-nous lui reconnaître les qualités d'un chef d'État sachant conduire son pays avec l'énergie nécessaire, un judicieux discernement et un réalisme politique qui manquent cruellement à celui qui, au Palais de l'Élysée, ne fait que tergiverser sans jamais définir une ligne de conduite ferme et rigoureuse en s'entourant d'un conglomérat de sortes de pantins et girouettes à géométrie variable qui ne sont pas plus compétents que lui, mais s'agitent à qui mieux mieux sur le devant de la scène politique pour préserver leurs privilèges et avantages exorbitants, tout en pressurant sans vergogne les contribuables corvéables à merci. En quelques mots, Claude Beauléon résume ainsi le bilan de la direction Poutine, réalisé depuis son accession au pouvoir, il y a peu de temps : « qu'on le veuille ou non, qu'on l'aime ou pas, Poutine apparaît aujourd'hui comme le chef de file de la révolte des nations et donc des patriotes de tous les pays contre le rouleau compresseur satanique de l'oligarchie mondiale libérale (...) En revenant avec fracas dans le concert des nations, la Russie a prouvé au monde qu'elle ne renonçait pas à la puissance et ceux qui l'avaient enterrée peut-être un peu vite doivent maintenant compter avec elle ». La déplorable situation française nous donne le loisir de reproduire les propos sans aucune indulgence exprimés par Philippe de Villiers au retour de son entrevue à Yalta avec Vladimir Poutine (cf. infra, p. 45) : (en France), « la politique est un cloaque, dans lequel s'agitent des petits coqs sur un tas de fumier » ! (sic). Extrait d'un entretien diffusé sur les ondes de la radio Europe 1, le samedi 16 août 2014, à 18 h.15. Jérôme SEGUIN