N° 66 (nouvelle série), octobre 2016 : Le bien commun. Entretien avec Louis-Edgard de Pinieux

ÉDITORIAL : Qui, aujourd'hui, est en mesure de définir avec précision le contenu de la notion de Bien commun ? Probablement une infime proportion de la population. Et pourtant, il s'agit là d'un « trésor » ignoré. Un trésor tel que la philosophie des Lumières s'en est emparée afin d'influer sur la déformation intellectuelle de la pensée moderne. Louis-Edgard de Pinieux le rappelle à juste titre dans le cours de l'entretien qu'il a bien voulu nous accorder (pages 2 à 8), mais qui n'est (à nos yeux) qu'une introduction devant mener à prendre connaissance de l'intégralité du petit ouvrage qu'il vient de publier et dont nous recommandons bien vivement la lecture, que nous conseillons également aux candidats à la prochaine élection dite « majeure »... mais cela ne reste qu'un vœu pieux ! * En complément de notre précédent numéro, dans lequel Jean-Baptiste Geffroy a donné une assez longue recension du livre de Roberto de Mattei (Le Ralliement de Léon XIII), nous publions ce mois-ci une intéressante contribution de P. Moncan, La leçon du professeur de Mattei, non pas pour revenir sur l'objet de son ouvrage, mais surtout afin de le remercier pour le conseil qu'il donne dans ses pages : « nous devons nous réapproprier l'héritage des maîtres de la Contrerévolution et de l'antilibéralisme ». Cette préoccupation correspond bien au thème général de nos dernières Journées Chouannes insistant sur le grand intérêt et aussi la nécessité qu'il y a à lire, étudier et surtout mettre en application le contenu intégral de la doctrine contrerévolutionnaire dans l'ensemble de ses composantes. Dans ce but P. Moncan rappelle les grands noms de ceux qui, depuis le début du XIXe siècle, ont mis à la portée du public les enseignements de cette école de pensée dans laquelle il faut nous replonger. Ce qui lui fait dire« Lecture et Tradition, revue contrerévolutionnaire, est redevable au professeur de Mattei de sa leçonnous avons un héritage à faire fructifier, à transmettre ». C'est bien cela que nous nous efforçons de réaliser depuis 50 ans et c'est dans le respect de cette ligne de conduite que nous poursuivons toujours nos efforts. Jérôme SEGUIN