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N° 54 (nouvelle série), octobre 2015 : 1715-2015. Trois siècles d’éclipse du Roi-Soleil (Le Roi solaire)

Référence : 103353
Date de parution : 21 octobre 2015
EAN 13 : 0000001033533
Nb de pages : 32
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Description
SOMMAIRE : 

- Editorial (p. 2 de couverture)
- 1715-2015 : trois siècles d'éclipse du Roi-Soleil. 1re partie : Le Roi solaire (par Jean-Baptiste Geffroy) (p. 1) 
Les leçons de la Fronde (p. 3) - Restaurer l'Etat (p. 6) - Le guerrier et la construction du pré carré (p. 7) - Le peuple (p. 11) - La question financière (p. 12) - Le civilisateur (p. 14)
- Les cadeaux de Tante Anne (la bibliothèque des petits Chouans) (p. 16) 
Les Saints de France, tome III (de Mauricette Vial-Andru) - Saint Paul, le prisonnier de Jésus (de M. Vial-Andru) - Nous sommes nés et ne mourrons jamais plus (de Christiana Pacci et Simone Troisi).
- Au fil des classiques : Bonald 
I. Du principe constitutif de la société, 3. La société naturelle est une famille (par Paul de Baulias) (p. 18)
- De Chesterton à Madiran (par Jérôme Seguin) (p. 22)
- Courtes recensions et notes de lecture (par Jérôme Seguin) (p. 29)
Trois romans de Jean Yole - Gilbert Pérol, un diplomate non-conformiste (Ecrits et documents rassemblés par H. Pérol) - Centurions. Trente baroudeurs de l'Indochine française (d'Alain Sanders) - Le Manifeste du camp n° 1 (de Jean Pouget) - Histoire des gladiateurs (d'Anne Bernet) - Bal(l)ades vénitiennes (de François de Crécy).
Critique du libraire
ÉDITORIAL : Nous ne pouvions manquer, en cette année qui marque le troisième centenaire de la mort de Louis XIV, de commémorer cet anniversaire, en raison de l'immense place tenue par ce souverain dans l'histoire de notre chère France que nous voudrions tant voir redevenir « catholique et royale » dans la magnificence qu'elle avait atteinte sous la conduite du Roi-Soleil. Jean-Baptiste Geffroy en a brossé un tableau équilibré et objectif, au terme duquel nous pouvons constater à quel point ce monarque, qui savait ce qu'était le sens du devoir, fut un exceptionnel homme d'Etat soucieux de donner à la France une puissance inégalée et qui a tout mis en œuvre pour qu'elle parvienne au sommet de son apogée et de sa grandeur. Notre ami n'est pas pour autant aveuglé par un excès de louanges : « La muraille du mépris édifiée depuis trois siècles, dit-il, est donc sérieusement lézardée et ce tricentenaire doit être pour nous l'occasion de rendre justice à Louis, aux soixante-douze ans d'un règne unique dans notre histoire. Il ne s'agit certes pas d'en gommer les ombres, ni de passer sur ses défaillances et ses fautes. Mais les grandeurs l'emportent largement sur les faiblesses de l'homme et de son règne ». Hélas ! dès la mort du roi sourdaient les prémices de la désagrégation intellectuelle et morale, sous les coups de boutoir de la philosophie dite des « Lumières », qui allait se conclure, 75 ans plus tard, par le désastre révolutionnaire et la destruction définitive du magnifique édifice qu'était devenue la France, construit peu à peu et pierre par pierre, au cours des siècles, par la lignée des Capétiens. Notre pays ne s'en est jamais relevé, quoiqu'en disent les beaux parleurs et les détracteurs de la monarchie. Avant nous, Charles Maurras portait le même jugement quand il écrivait : « Que l'on tourne les yeux au midi ou à l'est, vers l'Espagne et l'Italie ou vers l'Allemagne, on retrouve, au XVIIIe siècle, ce pas ferme, ce pas solide de la conquête capétienne, n'annexant qu'à coup sûr et faisant précéder ou suivre la guerre d'une action morale qui enracinait et perpétuait son trophée. C'est une œuvre bien faite, comme l'œuvre révolutionnaire et impériale fut une œuvre bâclée. Assurément, pour l'admirer, il faut la comprendre, et pour la comprendre, ne pas apporter de préoccupations de métaphysicien ou de petit enfant incapable de distinguer d'autre nuance que le noir et le blanc, le Néant pur et le grand Tout (...) Art savant, art complexe qui échappa longtemps au commun des faiseurs d'histoires plus ou moins nationales ou même nationalistes (L'Action française du 30 avril 1913). Jérôme SEGUIN