ÉDITORIAL : Roberto de Mattei vient de publier (aux Editions de Chiré) son dernier ouvrage, Apologie de la Tradition, auquel il a donné le sous-titre de "Postface à Vatican II. Une histoire à écrire", volume qui était paru en langue française, en 2013, et qui a fait l'objet d'une pertinente analyse de notre collaborateur Jean-Baptiste Geffroy (cf. notre n° 38, juin 2014) qui le considère comme un "ouvrage d'une très grande qualité, dont la lecture est indispensable", puisque l'on peut estimer très objectivement que le Concile Vatican II, "s'il ne fut pas l'auteur de la rupture avec la Tradition, en fut le fauteur". A la suite de la parution de ce premier livre, R. de Mattei a été la cible d'un certain nombre de critiques, parfois acerbes et a tenu à écrire cette "postface" afin de répondre à ces diverses objections, car il croit en la "nécessité de reconstruire une authentique historiographie catholique au XXIe siècle", en insistant sur le fait (trop souvent oublié par les fidèles contemporains) que "le principal ennemi de l'Eglise est le modernisme qui touche de nos jours, les plus hautes autorités ecclésiastiques". Il conclue que "la Tradition est, avec la Sainte Ecriture, l'une des deux sources de la révélation divine. Elle doit être non "interprétée", mais gardée et transmise par le magistère de l'Eglise". D'ores et déjà, nous vous recommandons la lecture de cette Apologie qui fera l'objet d'une nouvelle analyse de J.-B. Geffroy dans un de nos prochains numéros. * Par ailleurs, il nous plaît d'avoir exprimé tout le bien que nous pensons d'un livre totalement "iconoclaste", écrit par Pierre-Antoine Cousteau, publié "en catimini", il y a plus de soixante ans et resté, pendant tout ce temps, enseveli sous le boisseau imposé par la dictature de la pensée et le terrorisme intellectuel contemporains qui n'admettent pas que l'on touche à leurs "grands ancêtres". En l'occurrence, il s'agit de Victor Hugo... (voir pages 27 à 32). Décidément, en permettant à nos lecteurs d'ouvrir les yeux, tant sur le "saint" concile Vatican II qu'au sujet de la figure tutélaire des lettres françaises, nous resterons à jamais d'indécrottables réactionnaires ! Jérôme SEGUIN