EDITORIAL : Avec ce numéro, nous dérogeons à nos habitudes en publiant en introduction un compte rendu commenté du déroulement des Journées Chouannes, suivi de la retranscription intégrale du contenu de l'allocution de clôture prononcée par François-Xavier d'Hautefeuille, dans laquelle il a brossé le bilan des grandes options prises à Chiré tout au long de l'année écoulée. En même temps, il a très bien su exposer une question qui devient de plus en plus inquiétante : «la chute de la lecture». Il nous a paru indispensable que ce texte, édifiant et convaincant, soit mis à votre disposition sans attendre. Nous dérogeons donc à nos traditions, puisque le compte rendu complet de nos Journées paraissait, depuis plusieurs années, dans notre revue sœur Lectures Françaises, tandis que les textes complets des conférences étaient publiés, échelonnés au fil des numéros de Lecture et Tradition. Cette année, nous ne donnerons qu'un condensé technique dans le numéro du mois d'octobre de Lectures Françaises (avec mention des noms des auteurs et amis exposants présents). Les textes des conférences paraîtront, quant à eux, dans un volume à part qui sera le no 2 du Chouan d'Honneur (le no 1 ayant été publié en 2011, en remplacement de la série des nos 397 à 410 de Lecture et Tradition, avec la reproduction des conférences de 2010, marquant le 40e anniversaire de ces Journées, dont la première eut lieu en 1970). Par ailleurs, en seconde partie, notre numéro contient une copieuse notice de Contre-Encyclopédie, consacrée à Marie Carré, rédigée par une jeune collaboratrice dont la signature figure pour la première fois dans nos pages. Marie Carré est un nom bien oublié de nos jours, tandis qu'elle fut (vous pourrez le constater en lisant cette notice) une des plus convaincantes apologistes du catholicisme, en particulier dans son maître-livre J'ai choisi l'unité (dont les Editions de Chiré ont publié la 5e édition en 2011) à propos duquel un lecteur avait apporté le témoignage suivant : « C'est à la fois une très belle et très complète apologie du catholicisme, de sa nécessité et de sa vérité essentielle, en même temps qu'une pertinente réfutation du protestantisme (...) C'est aussi, mais comme à contrario, une critique implicite, mais parfaitement documentée, de Vatican II qui, sous prétexte d'œcuménisme, a protestantisé l'Eglise sans aucune contrepartie». Rassurez-vous, si notre stratégie est cette année modifiée, notre ligne de conduite, elle, n'a pas changé d'un iota, restant indéfectiblement conforme et fidèle à la doctrine du catholicisme. Jérôme SEGUIN