ÉDITORIAL : L'entrée en matière de ce numéro est constituée par un entretien avec Mauricette Vial-Andru, intitulé Aimer la France, aimer l'Église dès le plus jeune âge. Cette « profession de foi » doit être considérée comme une vocation pour son auteur qui, tout au long de ses propos, insiste à juste titre sur la nécessité aujourd'hui de faire découvrir aux enfants l'histoire de l'Église (par les saints) tout autant que l'histoire de France (à travers ses héros, tels Du Guesclin ou les valeureux Vendéens de 1793). Et bien au-delà de simples récits, Mme Vial-Andru insiste pour que les jeunes générations du XXIe siècle connaissent et découvrent l'essence et la substance profondes de leur très chère patrie, bien autrement qu'en passant des vacances insipides à se prélasser sur le sable des bords de mer ou dévaler des pistes enneigées en hiver, bondées de monde et débordant d'agitation superficielle, pour de prétendus « loisirs » sans aucun intérêt. Loin de cette inanité, Mme Vial-Andru guide les enfants vers des lieux et sites non « touristiques », à la découverte de coutumes presque oubliées, d'usages négligés, de mentalités paysannes imprégnées de bon sens et de clairvoyance. De la sorte, ils rencontrent un monde fascinant dans lequel ils apprennent notre histoire nationale, les légendes, les trésors insoupçonnés de la véritable France, celle qui dispose d'un incomparable privilège, celui d'avoir été baptisée Fille aînée de l'Église. Un tel héritage ne peut être laissé dans l'ombre ni galvaudé. Il est de toute première nécessité de nous opposer à cette dénaturation que tant d'esprits malfaisants actuels se complaisent à répandre à foison. C'est une grâce insigne du Ciel qu'il ait été attribué à notre belle nation. Nous, les parents, avons le devoir et l'obligation de le transmettre à nos enfants, cibles actuellement de tant de séductions pernicieuses. Leur offrir la lecture des petits livres de Mauricette Vial-Andru est un moyen de première valeur pour leur dispenser cet enseignement. Ils seront ainsi certainement très satisfaits d'être regardés comme de fiers « Catholiques et Français toujours ». * Nous évoquons également la très belle figure d'un inflexible défenseur de la religion catholique, dont le nom est ignoré du « grand public », et pour cause : il a osé braver la « toute puissance » d'un régime communiste au sortir de la dernière guerre, c'est-à-dire à l'époque où le mondialisme naissant n'avait que complaisances et flagorneries pour les bourreaux qui répandaient leur terreur et leurs agissements sanguinaires à travers le monde. Cet homme d'un courage exceptionnel se nomme Monseigneur Stepinac et se trouvait être évêque de Zagreb, en Croatie, tombée en 1945 entre les mains du dictateur de la Yougoslavie, asservie par les dépeceurs de l'Europe afin de satisfaire les convoitises communistes. Il paya très cher son audace par une condamnation à seize années de détention au terme desquelles il est mort d'épuisement, alors qu'il vient d'être historiquement reconnu qu'il a sauvé 6000 juifs pendant les années de guerre... Jérôme SEGUIN