EDITORIAL : François Marie Algoud vient d'achever son parcours terrestre, le 5 janvier 2011, à l'âge de 91 ans. Ce numéro lui est entièrement consacré, car nous avons estimé que cet hommage était la plus élémentaire des reconnaissances que nous lui devions. Pour ce faire, nous avons réuni et publié un certain nombre de textes et articles, de provenances diverses qui brossent le portrait exact de cet homme de bien que nous avons côtoyé pendant une vingtaine d'années qui furent pour nous fructueuses et enrichissantes, tant il nous a édifié sur le plan de l'espérance, de la charité et du don de soi. Il est inutile ici de rappeler qui il fut : tout est dit, évoqué et exposé dans les pages qui suivent. Nous voulons très simplement et très humblement lui rendre ce simple hommage en insistant sur sa personnalité exceptionnelle de militant et sa générosité. Au terme d'une carrière professionnelle très accaparante et couronnée d'une belle réussite, il était financièrement « à l'abri du besoin » et aurait pu, légitimement, aspirer à une retraite bien méritée et tranquille dans le confort, la facilité et l'agrément du « troisième âge ». Mais pour M. Algoud, il n'en fut pas question. A partir de l'âge de 70 ans (sic !), il s'est employé à accomplir et réaliser, en vingt ans, une œuvre de charité hors du commun telle que nous n'avons que très rarement l'occasion d'en rencontrer de semblables aujourd'hui : ses recherches, ses travaux intellectuels, son activité incessante l'ont amené à publier une vingtaine de livres, dont certains sont devenus désormais des références (1). Pour votre action, pour votre œuvre, pour votre grandeur d'âme, pour votre altruisme, cher Monsieur, nous vous devons une infinie reconnaissance telle qu'elle est exprimée dans les pages qui suivent. Jérôme SEGUIN (1) Nous voulons ici apporter une courte réponse à quelques réflexions désobligeantes critiquant le peu de « talent littéraire » de notre ami. Bien sûr, il n'était pas écrivain dans le sens « noble » du terme, il n'était pas ce qu'on appelle « une plume », mais il détenait un autre talent qu'il a su faire fructifier : celui de chercher, trouver, réunir et faire paraître des synthèses de textes et documents d'un intérêt indispensable pour apporter des réponses de bon sens et des arguments permettant de réfuter les graves dérives et erreurs du monde contemporain qui s'engloutit dans la fange de la subversion et du matérialisme. Rappelons rapidement la parabole de l'Evangile concernant les talents dispensés par Dieu : combien, au terme de leur vie, les ont fait fructifier et combien les ont galvaudés ? On peut aussi lui adjoindre la parabole de la paille et de la poutre...