Les chroniques que le lecteur tient entre ses mains forment le récit de cinq ans passés au Venezuela, en particulier à Caracas, par Jacques Carbou. Ses rencontres, les conversations et anecdotes, forment une image originale, et disons, subjective de ce pays.
Alors professeur à l'Université Catholique Santa Rosa, l'auteur voit se développer le pouvoir politique de Chavez, véritable star des milieux d'extrêmes gauches mondiaux, et propose, comme trame de fond, un mélange hybride entre vécu personnel et critique politique. La question d'alors était très simple pour le philosophe politique qu'il est : comment caractériser ce régime autoritaire qui conduisait à une sorte de dictature ?
L'Amérique latine est habituée à ce type de régime, mais il se jouait alors quelque chose de particulier. Le pouvoir personnel de Chavez se revendiquait de gauche, voire d'extrême gauche avec de vagues contenus idéologiques mêlant bolivarisme exacerbé et mysticisme christique dévoyé. On comprend alors, grâce à Jacques Carbou, le rôle de Fidel Castro et de Cuba depuis le début du "proceso", processus, comme disait les chavistes.
Un récit étonnant qui plaira tant aux amateurs d'aventures et de voyages, qu'aux passionnés d'histoire et de politique.
Jacques Carbou, docteur en philosophie politique, a étudié la philosophie à Nancy en suivant les cours de Raymond Ruyer. Il a continué les études de philosophie à Paris et à Montréal, Québec. Il a enseigné la Logique et la philosophie de la Nature à l'Université Santa Rosa, à Caracas, puis la philosophie de l'économie à l'Université Santo Tomas à Bogota, en Colombie.
Aux Éditions du Verbe Haut, il a publié La critique sociale de Raymond Ruyer, en 2021 puis La Mécanisation de l'esprit, en 2022.