Un livre à lire de toute urgence
5/5 Présent
Un roman à lire de toute urgence par tous les paroissiens et prêtres ! « Je n'en peux plus, je préfère disparaître, père Benjamin. » Mais qu'est ce qui a poussé Monsieur le curé à prendre la tangente ?
Sont-ce les jérémiades des fleuristes bénévoles de l'Eglise ? L'évêque pusillanime et manager peu à l'écoute ? Est-ce la catéchisto-sociologue spécialiste de « la Parole par la méthode inductive » qu'il a vertement remballée ? Ou peut-être l'Equipe d'Animation Paroissiale des 35 clochers qui s'écharpe en pleine réunion, combinée à l'obsédé du sauvetage de la chapelle Sainte-Gudule qui l'inonde de courriels, assorti au monomaniaque de la lutte antigender ?
Bien évidemment, la bande de modernistes qui a lancé la pétition contre le retour de la confession individuelle a eu son rôle ; tout autant que le frère prêtre qui lui a fauché le poste de prof' des saintes écritures au séminaire.
Bref, Monsieur le curé n'en peut plus et part, mais pas si loin... Il veut retrouver sa vraie vocation de prêtre : prier, confesser, dire la messe dans une certaine beauté liturgique, professer la foi sans fioritures socialisantes.
C'est un journaliste, comme souvent pas vraiment hostile mais étranger à la foi et envieux de scoops, qui va révéler sa cache. Et la démarche du père Benjamin enclenche un maelstrom vertueux qui mènera chacun vers le confessionnal et le diocèse vers l'Essentiel.
Comme tout le monde en prend pour son grade dans ces portraits hilarants et au vitriol, le lecteur sera saisi de s'y retrouver et de partager le fardeau.
Il est impossible de vous n écrire plus sans altérer la saveur de ce qui suivra. Mais monsieur le curé passera des sommets aux abîmes puis trouvera sa place dans une œuvre belle et salutaire pour tous. Très subtilement, l'auteur nous fait comprendre les agilités de notre voisin de paroisse. Mado n'a jamais révélé son ancienne vie et demeure dévorée par la honte qui la ronge.
Monique cache son origine et ses failles. L'abbé lui-même se découvre rongé par le démon de l'envie et du découragement, bref, de l'orgueil destructeur. Jean Mercier nous propose ici, par l'humour et à travers des portraits rapides, simples et touchants, la vraie démarche de miséricorde à portée de main : bâtir son clocher à plusieurs par le pardon mutuel, les sacrements et la compréhension dans la vérité.
Une psychothérapie paroissiale à la forme de vaudeville et à la sous-couche spirituelle (dans tous les sens du terme). Ce livre est un miracle d'humour et de conciliation sans mièvrerie tant la fin est optimiste et à l'échelle humaine. La preuve, je chronique ici un rédacteur du journal La Vie !
<p align="right">Sigisbert Clément <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a> n°8715, 15 octobre 2016
Petit conte amusant !
4/5 https://123loisirs.com/
.----. Il y a des jours où rien ne va... Ce jour est arrivé pour Monsieur le Curé. Bombardé de critiques et de revendications venant de toutes les sensibilités ecclésiales, harcelé par des conflits minuscules, il se retrouve au centre d'un nœud de discordes et d'insatisfactions, et cela jusqu'à son évêque qui paraît le lâcher dans une mauvaise querelle.
Il pourrait s'en sortir par le haut en devenant professeur de séminaire. Hélas, là aussi l'attend une déception cruelle qui va le pousser à franchir le pas...
Il va... disparaître ! L'électrochoc qui secoue alors ses paroissiens, et bien au-delà, va-t-il assainir le marécage où coassent les grenouilles ? Mais où est donc passé Monsieur le Curé ?
Instruire en riant, disaient les anciens ! C'est bien l'objectif atteint par ce petit conte amusant, plein d'humanité et de profondeur.
PS : 123loisirs : Qui sommes-nous ?
Douze lectrices passionnées : Clémence, Sylvane, Hélène, Élisabeth, Gaëlle, Alexia, Isabelle, Stéphanie, Clotilde, Sybille, Aude, Alix et Claire sous la houlette de Valérie. Infirmières, enseignantes, bibliothécaires, éducatrices, elles mettent leurs compétences au service des lecteurs. De jeunes critiques lisent les livres en avant-première et donnent leur avis.