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Monsieur de Charette, chevalier du Roi

Référence : 3948
4 avis
Date de parution : 1 juillet 2000
Collection : FOLIO
EAN 13 : 9782070374090
Nb de pages : 608
8.90
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Description
Il y a près de deux siècles, au nom de sa foi et de son roi, Charette a inventé la guerre subversive moderne, illustrée à notre époque, au nom d'idéologies opposées, par Mao, Giap ou Dayan - la guerre de paysans-soldats rassemblés en une armée de partisans aussi vite levée que dissoute, égaillée et réintégrée à la terre des ancêtres et qui regagne ses métairies le soir après le fracas des armes. 
À travers l'épopée et les récits de batailles, Michel de Saint Pierre nous révèle une face mal connue du héros : le panache et la passion mêlés dans ce sabreur entouré d'une véritable cour d'amour, ce chef de guerre qui n'allait jamais au combat sans être accompagné d'une "cavalcade d'amazones" et qui portait en se battant les foulards et les écharpes que des mains aimables avaient pour lui brodés de fleurs de lys.
TitreMonsieur de Charette, chevalier du Roi
Auteur SAINT-PIERRE (Michel de)
ÉditeurGALLIMARD (EDITIONS)
Date de parution1 juillet 2000
Nb de pages608
CollectionFOLIO
N° CollectionFOL 001409
EAN 139782070374090
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)24
Largeur (en mm)108
Hauteur (en mm)178
Poids (en Kg)0.31
Critique du libraire
Préface de Maurice de Charette.
Les avis clients
Chronique d'une table ronde (2)
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Devant la montée révolutionnaire dans les ports il demande et obtient un congé de huit mois - puis désirant la fille 16 ans, épouse la mère, 40 ans et prend sa retraite à 27 ans (p. 34). "Homme de plaisir, sans indiscrétion, aimant la toilette pour plaire" . . . "s'échappait des bras de la volupté pour aller à l'église ... (p. 38 et 39). Relâché dans ses mœurs et religieux de bonne foi" (p. 38). "Charette suivit toujours fidèlement son Dieu, son Roi, et ne trompa que ses maîtresses . Danseur et amoureux infatigable, son entrain, sa belle humeur et sa passion de vivre sont éclatants, il est d'ailleurs plus élégant que jamais - grâce à ses belles amies qui rivalisent d'attention à son égard . Enfin ce vif-argent, tout aussi doué pour la guerre, a emballé visiblement son biographe . Du coup il nous le présente comme "un grand chef chrétien" au lieu du "chef des chrétiens". Les jeunes, qui ne savent souvent pas assez au point de vue historique, risquent de ne jamais savoir que Cathelineau, Bonchamps eux avaient une vie de guerrier en accord avec leur Foi, tout comme Cadoudal d'ailleurs, qui fut toujours fidèle à sa fiancée . Cette distinction est importante, les jeunes ne la feront pas . Charette était un stratège de génie, pas un petit Saint . On peut faire cette table ronde sur la guerre de Vendée tout court, ou sur tel ou tel personnage plus particulièrement, selon les goûts . Il sera intéressant de voir les différences entre "dons" et "vertus" . On pourra rechercher d'autres figures de guerriers remarquables. . . . Bayard, Saint-Louis, Gille de Rais entre autres (au temps où il était compagnon de Jeanne d'Arc). Guillaume d'Orange "Guillaume au court nez" et notre bonne Jeannette à l'occasion . Le livre est passionnant, Charette un bon stratège, à sa façon, et une table ronde sur la guerre de Vendée passionnera toujours un garçon de 13 à 15 ans et même au delà. [ " Plaisir de Lire " , numéro 41 , Noël 1977 ]
Chronique d'une table ronde :
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Les jeunes aiment connaître des personnages intéressants et qui leur donnent l'image d'une époque pour qu'a travers lui ils puissent l'imaginer . Monsieur de Saint-Pierre a remis à l'honneur un personnage qui se prête très bien à une "Table Ronde". Dès sa jeunesse Mr. de Saint-Pierre s'attachait à Charette . Avec fougue et passion, une profonde admiration aussi, il a pendant des années cherché, étudié, médité tout ce qui concernait son héros : archives, œuvres d'historiens, témoignages de contemporains, etc ... Cette année arrive en nos mains son livre : "Monsieur de Charette, Chevalier du Roi". Après une jeunesse banale et légère rien n'annonçait chez François Athanase Charette le chef qu'il devint après que les paysans l'aient arraché au manoir de Fonteclose . Qui est-il ? "Ses camarades l'aimaient déjà pour son entrain, pour son enthousiasme et pour la libérale ouverture de sa bourse qui se déliait sous n'importe quel prétexte". (page 23). L'auteur nous conduit à travers le bocage vendéen dans un récit au rythme d'épopée, à la course après le bouillant Charette . "Sa part de butin qu'il jette somptueusement par les fenêtres selon son habitude et qu'il dissipe en trois jours . . . Il fait davantage et mieux, distribuant des largesses à l'équipage du Hardi." "Et ce furent, pendant un an, d'autres exploits : ceux d'une jeunesse turbulente, assidue au spectacle, manifestant avec bruit, jouant, buvant, dansant, semant des dettes et des amours un peu partout - avec l'insouciance magnifique d'une noblesse jouisseuse et pauvre - et ne craignant aucun scandale - (p. 29). ( suite ... )
Combattre souvent, battu parfois,abattu jamais.
5/5 REVUE DES CERCLES D'ETUDES D'ANGERS
.----. J'ouvrais cette biographie de Charette avec une certaine appréhension ; je craignais que sous la plume de Michel de Saint-Pierre elle ne fût quelque peu romancée. Il n'en est rien. L'auteur s'est avéré historien documenté, scrupuleux, objectif, malgré quelques erreurs de détail et des interprétations parfois un peu personnelles de faits douteux ou controversés. L'on peut dire que Charette n'a jamais été jugé avec autant de vérité jusque dans les détails de sa physionomie, de son caractère, de ses habitudes. L'auteur n'a pas oublié que son héros avait été marin, ce qui manque le plus souvent dans les autres biographies, et il met bien en évidence les causes religieuses de la guerre, ainsi que l'inspiration paysanne de son origine. Il a particulièrement insisté sur les clauses secrètes de la paix de la Jaunaie et, comme le fait remarquer M. Maurice de Charette dans la belle préface donnée à l'ouvrage, il a spécialement mis en relief la personnalité indépendante du chevalier, qui a toujours voulu mener sa guerre sans recevoir d'ordre de personne. Longtemps, il a ignoré les grands chefs d'Anjou et du Haut-Bocage. Ensuite, les rencontres ont été brèves et sans suite. Souvent, du reste, elles laissaient après elles de mauvais souvenirs. Après Tiffauges, où il s'était distingué, Charette n'a pas pris part à la bataille de Cholet, et a laissé la grande Armée passer la Loire. Quand Stofflet fut revenu, il ne s'entendit guère avec lui, mais il mena son propre combat dans sa contrée de bois et de marais bordant la mer. C'est là qu'il s'est couvert de gloire, a obligé la République a traiter avec lui, est devenu par Louis XVIII lieutenant général du Royaume ; mais, lâché par le comte d'Artois, il dut finalement voir disparaître ses fidèles découragés et dans un dernier combat tomber blessé aux mains de Travot. Conduit à Nantes, il devait être le même jour, 29 mars 1796, jugé et fusillé sans rémission. Lisez ce livre, il vous suggèrera le courage, l'honneur, la fidélité, la foi, toutes vertus dont nous avons besoin aujourd'hui si nous désirons faire nôtre la devise de Charette : " Combattre souvent ; battu parfois ; abattu jamais ". (L.G. dans le numéro 2 --- Novembre 1978 ).
Difficile !
3/5 Henri (08).
.----. Il m'est assez difficile de publier le texte ci-dessous car le suis un admirateur du " Charette " de Philippe de Villiers . Mais je suis la règle fixée par " Chiré " , laisser ici même les textes critiques car le but de ces commentaire est de permettre à un futur lecteur de se faire une idée précise de ce qu'il va acheter ou ne pas acheter . Il était difficile d'écrire la biographie d'un tel homme ; certes, il avait du courage, un panache sans pareil, un sang-froid et une volonté admirable, un grand caractère et fut à n'en point douter un grand homme de guerre, mais il avait aussi beaucoup de défauts . Et quand on veut le hisser à la hauteur des autres chefs vendéens (Cathelineau, Bonchamps, Lescure, La Rochejaquelein...) et même en faire le plus grand chef vendéen, rien ne va plus . Michel de Saint-Pierre en vient à écrire des passages qui semblent tirés d'un roman de science fiction : à l'écouter, Le Chevalier de Charette aurait gagné à lui seul la bataille de Torfou où était pour une fois réunies toutes les armées vendéennes ; à lui seul car dès le début de l'engagement, ses Maraîchers affolés ont fui et Lescure a dû intervenir avec ses troupes pour combler le vide, le dispositif de bataille menaçant d'être complètement enfoncé . Il est vrai que les Maraîchers ont rejoint leur chef un peu plus tard... poursuivis par les femmes furieuses . Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres où l'auteur, les yeux fixés sur son personnage transforme la réalité à la gloire de Charette . Vouloir faire de Charette le héros de la Vendée est un tour de force insurmontable . Le Chevalier n'était pas un bon stratège militaire : il se défendait quand il était attaqué mais passait le reste du temps à danser et à se faire admirer par une cour fort nombreuse ; de stratégie, point . Comment le voir sauver la Vendée dans de telle conditions . Encore une fois, vouloir faire un héros d'un général qui s'entourait de femmes pour passer des nuits entières à danser et à boire, alors qu'à quelques dizaines de kilomètres, les Vendéens de la Grande Armée récitaient le chapelet entre deux combats et tombaient martyrs en chantant des cantiques, relève proprement de l'imposture . "La mort, l'amour et la danse belles cadences alternées qui sont la vie même pour Charette et pour son rêve en action", écrit Michel de Saint Pierre . Cette simple phrase met en valeur l'esprit du livre . Car ce n'est pas le Chevalier de Charette que nous critiquons ici, il était ce qu'il était, il est mort en défendant sa foi, pour son pays, mais laissons chacun à la place qu'il a occupé dans l'histoire ! [ Extrait d'une belle étude de 8 pages, étude signée Thierry de La Rocque . " Plaisir de Lire " , numéro 71 , Pâques 1986 ]