Rencontre pudique et tendre entre le supérieur d'un collège important et un enfant mal aimé.
Le fait que le cadre soit celui du Liban en guerre dramatise une histoire où se reconnaîtront, par ailleurs, tous ceux qui aiment l'enfance. Les très nombreux lecteurs de L'enfant du Liban retrouveront ici cette écriture, à la frontière du sourire et des larmes, qui a valu, d'un coup, à Mansour Labaky, un public enthousiaste. Ils y retrouveront aussi cette lecture à plusieurs niveaux, ce bonheur d'expression, qui recommandent Mon vagabond de la lune aussi bien aux jeunes lecteurs qu'aux adultes. Les premiers s'identifieront sans peine au héros ; les autres y trouveront l'occasion d'une méditation sur les grands thèmes où se tisse notre humanité. L'amour vrai, reflet de l'Amour absolu, parvient - à force de respect - à fêler les murs de notre solitude. Encore faut-il que ces murs ne soient pas trop bétonnés par la vie ! La connivence qui, au fil des pages, naît entre les deux personnages prouve que tout est possible à qui a su garder un coeur d'enfant. Souhaitons à beaucoup de le retrouver à la lecture de ces pages, graves parce que c'est la guerre, et belles parce que la paix palpite encore, prête à renaître.
Prêtre maronite, ordonné à Beyrouth le 26 mars 1966, poète et compositeur, directeur de la revue mensuelle chrétienne Al Rahiyyah, directeur de rédaction de la revue trimestrielle, Al Foussoul ou Les Saisons Libanaises, auteur de Hymmal Book - "Cedars of Lebanon" - regroupant tout le patrimoine liturgique maronite en langues syriaque, arabe et anglaise, le Père Mansour Labaky a également donné de nombreuses conférences aux Etats-Unis et en Europe sur le problème libanais.
Dès 1977, le Père Labaky prend en charge des orphelins de guerre, provenant des quatre coins du pays. Avec eux, il lance la chorale des Petits Chanteurs du Liban. Un peu partout, à la radio, à la télévision, au Palais de l'Unesco, dans les écoles, ils chantent l'amour, le pardon et la paix.