Ecrire l'histoire des paquebots de la malle d'Algérie, c'est aussi écrire l'histoire de leurs passagers et, pour la majorité d'entre eux, du pays perdu.
S'adapter ensemble aux évolutions parallèles de la science, du commerce, des moeurs, partager les mêmes événements de l'histoire, servir jusqu'aux limites extrêmes le même pavillon, tous ces défis ont fait battre à l'unisson le coeur des hommes, les pistons des machines.
Embarquer à leur bord, à travers cet essai, remémore leur saga, tandis que se déroule en filigrane l'histoire de leur psychologie, telle qu'elle ressort de leurs conversations sur les ponts, traversée après traversée. Elle est le produit de leurs rêves, de leurs déceptions, de leurs doutes, de leurs peurs, de leurs préjugés, de leur orgueil, de leur coupable aveuglement devant un général qui se prenait pour le Richelieu d'une république couronnée alors qu'il n'était que son Badinguet.
Avec une préface de Pierre Dimech.
L'auteur, né le 12 décembre 1928 à Oran, fonctionnaire des Finances à la retraite, replié à Montbéliard, a consacré une grande partie de son oeuvre à l'Algérie. Des poèmes, un essai (L'Algérie d'hier et d'aujourd'hui), deux romans (La chanson d'amour qui toujours recommence et Le crucifix au-dessus du lit), enfin un récit en pataouète, le jaléo, évoquent les joies, le travail, les colères de la communauté pied-noir.