Peu de gens savent que, derrière l'héroïne du film Le Dernier Métro, se cache une jeune femme remarquable à bien des égards, Margaret Kelly. Née en Irlande, abandonnée par ses parents, recueillie par de braves gens, elle va échapper à son destin de petite pauvre en choisissant la danse. Très vite, elle monte sa propre troupe et part à la conquête du monde. Elle va bientôt créer une troupe mythique, les Bluebell Girls.
Pendant l'Occupation, et c'est là le thème du Dernier Métro, elle cache son mari, Marcel, d'origine juive, en prenant des risques insensés. Ensemble - et lui dans la clandestinité - ils continueront à monter des spectacles pour Le Chantilly et le Théâtre des Optimistes.
Après la guerre, les Bluebell Girls vont contribuer à faire du Lido le plus célèbre cabaret du monde. Leurs revues triompheront partout et notamment aux États-Unis : à Las Vegas, à Reno, au Stardust, au MGM Grand Hotel, au Bally's. Épaulée par Donn Arden, son amour platonique, Margaret crée des revues qui battront des records de longévité. En 1967, les Bluebell Girls sont les vedettes de la Royal Variety Performance au London Palladium devant Elizabeth II et le duc d'Edimbourg.
Margaret Kelly a disparu en 2004. Elle a été décorée de la Légion d'Honneur en 2000 pour 72 ans d'activité professionnelle sur la scène du Lido de Paris et de l'Ordre de l'Empire britannique en 1996 pour services rendus aux œuvres de charité et au monde du spectacle. Son histoire a fait l'objet d'une série télévisée à succès de la BBC. Ce livre, porté par son fils, Francis Kelly Leibovici, raconte une vie extraordinaire. Plus qu'une vie : un destin, une légende.