Des pages magnifiques,
5/5 https://www.medias-presse.info/
.----. « L’enfant sonna un coup de clochette. Le prêtre se releva et prit dans ses mains le calice que les rayons du soleil faisaient briller de tout son or ; lentement, d’un geste que l’âge rendait difficile, il éleva le vase sacré contenant le sang du Christ, prix du rachat des hommes. » Le rachat, le rachat de sa faute, thème central de cet ouvrage, accommodé, relevé, épicé à toutes les senteurs de la Provence chrétienne et d’Alger la musulmane. Vécu, jusque dans la mort, le martyre accepté, le fouet, la peur et le sang, par les grands et les petits, les forts et les faibles, les hommes libres et les prisonniers… Des pages qui font frissonner, de belles amours qui font pleurer.
Augustin a vingt ans et l’appel de la mer a été trop fort. Un soir, Il ouvre doucement la porte et surpris par sa mère il écoute les dernières consignes qui ne le quitteront plus « Tu sais mon fils, si tu dois affronter la vie loin de la maison, tu devras apprendre à ne jamais fuir ton devoir ni chercher à l’éviter ni même à te contenter de la facilité. Si tu fais toujours les choses du mieux que tu peux, alors Dieu t’aidera… » Ces mots étaient tatoués dans son coeur, sur son front.
Augustin navigue, enfin, enrôlé sur un bateau de pêche, il se tient à l’avant. La mer devenait alors l’unique ligne infinie dessinant la frontière des possibles. Il pouvait aller dans toutes les directions. Il suffisait de le vouloir et de tourner la barre. Il est libre se dit-il. La liberté à l’état sauvage et inviolée entière et profonde. Mais loin, là-bas, se profilent des voiles ; elles ont une silhouette étrange, inhabituelle. Le sang de l’équipage se glace : les Barbaresques sur leurs Chebecs, embarcations des écumeurs des mers.
La mer ne resta pas bleue, elle vira au rouge, mer pourpre. L’équipage prisonnier est maltraité, fouetté, exposé au marché d’esclaves, vendu ou tué… Augustin perd pied, il n’est plus qu’un chien de païen enchaîné. Pourquoi Dieu l’a-t-il abandonné ? Ses compatriotes qui le chahutaient sur sa foi avaient-ils raison ? Cette nouvelle condition d’esclave va ébranler sa foi. Il faut survivre coute que coute… Abandons, trahison, vols et mensonges, la prison, la mort. Il va survivre mais à quel prix ? Tous autour de lui se débrouillent pour rester en vie, laissant tuer le voisin pour ne pas mourir, dénonçant l’innocent pour ne pas être vendu ou fouetté…
Face aux événements les plus inattendus, sous les bombes françaises de l’amiral Duquesne qui avait reçu l’ordre du roi de châtier les Barbaresques, il est témoin des jeux politiques les plus explosifs et des retournements les plus tordus. Un oasis de paix gouté auprès de la famille d’Hichem lui avait redonné vaillance, courage et espérance. Il en avait parlé avec fougue de son Dieu, du baptême porte du ciel. Le dieu des musulmans n’était qu’un imposteur. Il avait lui le vrai Dieu, de quoi aurait-il peur ? Mais une angoisse terrible l’étreignait à la pensée de ses lâchetés, trahisons, mensonges… Se racheter ? mais comment ?
« Et le vieux prêtre soupira d’un souffle éreinté par le poids des années passées à servir son Sauveur… Il allait contempler son Créateur. Oh certes il savait qu’il avait mal agi et de nombreuses fois. Toute sa vie après sa conversion il avait servi son nouveau maître sans relâche… »
Roman historique, roman d’aventures ; roman profond de conversion et de témoignage de foi, Mer pourpre, un titre qui sent la poudre à canon et le sang, la sauvagerie et la miséricorde aussi ! Il y aurait pu avoir un sous-titre : le rachat.
Un style alerte, des situations bien écrites basées sur des recherches historiques, un vocabulaire « de la mer et des batailles , une intrigue bien menée tenant le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page font de ce roman un bon roman. Des mots qui claquent et faseillent sur les flots agités, des mots qui frappent et décapitent plus vite que les cimeterres.
Des pages magnifiques, pages de Provence, pages d’océan et tempêtes, pages de guerre, de souffre, de feu et de conquêtes sur mer pourpre ; pages de trahison et violence sur fond d’azur en Alger la blanche. Pages d’espérance, de conversion, de repentir, de dévouement et de martyre. Pages de pardon et de retour en Terre de Provence…
Un livre tout public à partir de 15/16 ans.
[ Signé : Laure Macaire le 18 janvier 2022 ]
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Réveille les belles vertus
5/5 Plaisir de Lire
.----. Nous sommes en 1682 et la flotte de Duquesne n'a pas encore libéré totalement les océans des Barbaresques qui attaquent les bateaux et vendent les marins comme esclaves à Alger.
Augustin a laissé famille et vignes pour réaliser son rêve : il a rejoint un navire de pêche ; parviendra-t-il à s'acclimater à cette nouvelle mission ? La vie réserve parfois bien des surprises et ce roman passionnera son lecteur jusqu'à la fin. Rebondissements multiples, intrigue captivante sur fond de récit historique en font un excellent roman. Nous espérons que ce livre ne sera pas le dernier de cet auteur plein de talents.
POUR QUI CE LIVRE ? : Pour tous à partir de 15 ans ; un magnifique ouvrage qui dévoile l'amour maternel, la beauté du foyer, la grâce d'une bonne mort, la force de la foi, et qui réveille aussi les belles vertus qui dorment parfois en chacun de nous telles l'honnêteté, le courage et la fidélité.
[ Plaisir de Lire, littérature et vie chrétienne, trimestriel . dirigée par Marie de l'Aubier , numéro 198, mars 2022. Vous pouvez demander un spécimen de la part de Chiré à l'adresse : Plaisir de Lire - 57 route Nationale - 80160 - Flers-sur-Noye ] .
Instructif et passionnant !
4/5 Action Familiale et Scolaire (AFS)
.----. Nous sommes en 1682. Dans le port d'Alger, trois chebecs (navire arabe méditerranéen) relâchent. De l'un d'eux est tiré sans ménagement Augustin, jeune Provençal d'une vingtaine d'années, capturé par les Barbaresques dès sa première sortie en mer ! D'abord emmené au bagne d'Alger, il sera ensuite acheté par un bon maître, Hichem, et assistera plein d'espoir, à l'arrivée de Duquesne, venu en 1683 soumettre la ville avec son armada.
Louis du Fayet de La Tour signe là son premier roman et, si le style manque encore parfois d'aisance, l'intrigue, riche et pleine de rebondissements, est traitée avec profondeur. Augustin va mal se comporter, mais le remords l'aidera à réfléchir pour progresser et, enfin, rayonner.On ne connaît pas toujours la portée de nos actions, mais rester fidèle à son idéal chrétien attire forcément des grâces. C'est la belle leçon de ce roman.
Le contexte historique est authentique : la Régence d'Alger vit alors essentiellement de la piraterie en Méditerranée, tandis que le pouvoir du dey est convoité par le corsaire Mezzo Morto. C'est alors que Duquesne arrive pour soumettre la ville et imposer un traité de paix. Augustin sera-t-il enfin libéré ? Son bon maître à l'âme si contemplative épousera-t-il la vrais foi ? Un roman instructif et passionnant pour les adolescents, garçons et filles, malgré quelques passages durs. Un début prometteur pour ce jeune auteur !
POUR QUI CE LIVRE ? : 15 ans.
( Signé KH dans le numéro 282 - Août 2022 de l'AFS ]
P.S. : L’AFS est une association de laïcs désireux de FAIRE CONNAÎTRE ET APPLIQUER LA DOCTRINE DE L’ÉGLISE notamment en matière politique et sociale et qui publie une revue bimestrielle. Vous pouvez demander une documentation à l'AFS - BP 80833 - 75828 - Paris cedex 17 - afs.paris17@gmail.com