Un nouveau livre d'Anne Kling.
5/5 Synthése nationale n° 31 Mars-Avril 2013
Pour ceux qui nourriraient quelques inquiétudes, je vous rassure tout de suite, Anne Kling n'est pas Robert Faurisson. Dans ce livre passionnant, il n'est nullement question de remettre en cause la shoah ("catastrophe" en hébreu) qui fait désormais partie intégrant-e, et de manière consubstantielle, de la mémoire juive.
Si nous n'en étions pas convaincu, nous précise Anne Kling, voici ce qu'en pensait Henry Bulawko, alors vice-président du CRIF, en juillet 1988 : "La shoah est un événement historique, mais elle n'est pas à la portée des historiens". On en est tellement convaincu que la shoah a donné lieu à toute une littérature qui, pour être hors de portée des historiens, a fini, sous bien des aspects, par être faisandée.
C'est ce que nous démontre de manière irréfutable Anne Kling dans Menteurs et affabulateurs de la shoah. Car, nous ne sommes plus dans l'histoire avec quelques-uns de ces ouvrages qui ont connu un grand succès de librairie, mais dans l'affabulation.
Au catalogue des curiosités, Anne Kling nous rappelle le fait suivant : c'est au début des années 1960 qu'est apparue toute cette littérature des rescapés des camps de concentration. Comme si, soudain, on découvrait une réalité pourtant jugée à Nuremberg. En fait, il n'y a pas de hasard nous confirme Anne Kling. Au début
des années 1960, le jeune État d'Israël est en butte à l'hostilité du monde arabe.
Il avait donc besoin du soutien inconditionnel des pays occidentaux.
Et, le procès Eichamnn - avril 1961 - tombe à pic, qui va permettre
la mise en place de toute une mécanique de la culpabilité. Quoi de mieux que de rappeler au monde les souffrances qu'ont fait subir les affreux nazis à l'innocent peuple juif.
C'est ainsi que sera encouragé toute cette litterature où vont s'engouffrer moult personnages hauts en couleur dont Anne Kling va se charger de nous en raconter l'histoire véritable. Certes, nous prévientelle, la liste n'est pas exhaustive. Mais les dix cas cités dans cet ouvrage présentent la particularité d'être une histoire dans l'histoire elle-même. Et quelles histoires ! Elles ne manquent pas de sel en général. On vous laisse les découvrir, mais sachez que vous n'allez pas vous ennuyer.
On goûtera plus particulièrement l'ouvrage de Mietek Grajewski, alias Martin Gray qui avec "Au nom de tous les miens", signe un vrai best-seller. Sauf que l'auteur ne sait pas écrire et que son porte-plume s'appelle Max Gallo. Et il y a beaucoup de Max Gallo, semble-t-il, dans Martin Gray. Enfin, une place particulière est réservée, in fine, au Journal d'Anne Frank et à deux personnages qui ont beaucoup oeuvré pour la cause, Elie Wiesel et Simon Wiesenthal disparu en 2005. LeJournal d'Anne Frank parce qu'il est bourré d'invraisemblances ; Elie Wiesel parce qu'il est aux mains du Congrès juif mondial américain et Simon Wiesenthal qui dans sa traque des nazis n'a finalement aidé à la dénonciation que d'une dizaine de cas sur les 1500 annoncés ! Le Mossad a laissé faire pour ne pas ternir la cause. Anne Kling s'est livrée là à une véritable enquête et sa documentaion est irréprochable.On pourrait penser, en refermant ce livre, qu'au final, tous ces chefs d'oeuvres desservent la cause qu'ils entendent défendre, Détrompez-vous, la Shoah business fonctionne à plein régime.
Et il suffit d'ouvrir le journal pour s'apercevoir quele sujet semble inépuisable. Pas nos bourses !
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