Une bombe !
5/5 Présent .
.----. Des réalités à la perversité de l’écologisme
Rien de ce qu’écrit Georges Dillinger ne saurait nous être indifférent. Et d’abord
lorsqu’il parle de notre Algérie : Le Meurtre des départements d’Algérie (Fol’Fer, 2008) et
Notre Algérie du Sacré à la Révolution (Fol’Fer, 2009), par exemple. Mais aussi lorsqu’il parle
d’écologisme. Témoin son dernier livre – une bombe ! – intitulé Menace sur la terre et
sous-titrée : « Des réalités à la perversité de l’écologisme. »
Ancien géologue de renom, qui a travaillé un demi-siècle sur le terrain, en Afrique du
Nord et au Sahara, en Europe et sur le continent américain, professeur naguère dans un
grand établissement scientifique, couronné par la Médaille d’argent de la Recherche
scientifique, ancien membre de l’Académie des Sciences de New York, Georges
Dillinger n’arrive pas sans bagages.
Enervé – et le mot est faible – par la palanquée d’âneries écologico-catastrophiques, il a
voulu essayer de mettre un peu d’ordre. En nous invitant à raison garder. Comme le
montre le titre même des chapitres abordés : « Des harmonies de la nature, apanage de
la Terre » ; « La malfaisance de la lutte contre les rejets de CO2 » ; « Les atteintes aux
richesses de la Terre » ; « Population et environnement ».
S’il vise là où ça fait mal, Georges Dillinger ne fait pas comme si notre Terre n’était pas
– effectivement – menacée par des pollutions tous azimuts. Mais il montre et démontre
combien l’écologisme, à ne pas confondre avec une saine écologie, instrumentalise de
façon perverse les indiscutables dégâts environnementaux.
Georges Dillinger rappelle que l’écologie est le nom d’une science respectable. Qui a, au
cours du dernier demi-siècle, cessé d’être la propriété des biologistes. Et l’on a
commencé à nous inviter à nous émouvoir des blessures infligées à notre environnement
« par les débordements de la modernité ». Une « nouvelle écologie » qui a perdu la
rigueur scientifique et la nature même de science. D’où le glissement vers l’écologisme :
« Jusqu’à l’organisation et l’implantation d’un parti politique avec branches nationales et
internationales (…). Le souci de l’environnement ne pouvant être que planétaire,
l’écologisme triomphant achève une dénationalisation – c’est-à-dire une mondialisation
– vers laquelle tout convergeait déjà. »
Les thèmes traités dans cet ouvrage ne laissent rien dans l’ombre. Notamment les dégâts
opérés aux dépens des richesses naturelles, dont les hydrocarbures, les ressources
minérales, la biodiversité. L’éditeur précise, et cela donne bien la dimension de cet essai
important : « L’auteur envisage aussi les déséquilibres démographiques cataclysmiques
engendrés par la modernité : surpopulation des pays les plus miséreux et a contrario
dénatalité des Blancs de tradition chrétienne, ces Patagons du XXIe siècle. »
Ce n’est pas un livre optimiste car Georges Dillinger est un homme lucide. Il écrit :
« Même si l’écologisme restaure la Planète bleue, il pourrait bien ne plus y avoir
d’homme pour en admirer la magnificence. » [ Signé : Alain Sanders dans " Présent ", n° 7344 du samedi 7 mai 2011 ]
Nos notes de Lectures .
3/5 Mémoires d’Empire
.----. Georges Dillinger est le pseudonyme d’un géologue qui, pendant près d’un demi-siècle,
a travaillé sur le terrain, en Afrique du Nord et au Sahara, sur le continent nordaméricain et dans plusieurs pays européens. Professeur dans un grand établissement
scientifique, ses travaux ont été couronnés par la Médaille d’argent de la Recherche
scientifique (CNRS) et il fut membre de l’Académie des Sciences de New York.
Dans le raz de marée de paroles et d’écrits d’écologistes de tout poil, l’enracinement
dans le passé des phénomènes actuels n’est pratiquement jamais mis en lumière. Dans le
présent essai, l’auteur s’efforce d’ajouter cette indispensable dimension, en particulier
par exemple par l’évocation « d’harmonies de la nature » lentement mises en place au fil
des temps géologique set présentement mises à mal par la démesure de notre « progrès
».
Dans la lutte contre les rejets de CO² anthropogènes – sans que la culpabilité de ces
rejets n’ait été prouvée –, la controverse sur le réchauffement global s’avère –
paradoxalement – d’importance secondaire. En fait, la ruineuse lutte contre les rejets de
CO² n’est animée que par la rapacité financière et fiscale de banques, d’entreprises
industrielles et de gouvernements criblés de dettes. Elle mettra les nations occidentales
en concurrence aggravée face à de redoutables pollueurs asiatiques.
Les autres thèmes, choisis dans un domaine infiniment vaste, concernent les dégâts
opérés aux dépens des richesses naturelles – dont les hydrocarbures, les ressources
minérales, la biodiversité. L’auteur envisage aussi les déséquilibres démographiques
cataclysmiques engendrés par la modernité : surpopulation des pays les plus miséreux et
a contrario dénatalité des blancs de tradition chrétienne, ces Patagons du XXIe siècle. [ " Mémoires d’Empire ", n° 44, juillet-août-septembre 2011 ]