Théodore Botrel, le Barde breton que l'on surnomma le Chemineau de la Chanson, raconte en ces truculents Souvenirs, son enfance bretonne heureuse auprès de sa grand'maman Fanchon, le cauchemar de sa jeunesse parisienne déracinée, ses humbles débuts dans les cafés-concerts, avant de trouver, avec la Paimpolaise, sa voie définitive - et la renommée. Dans toute la France, à l'étranger, jusqu'au Canada, il chantera la Bretagne, bien sûr, ses paysans et ses marins, mais pas seulement ; l'amour de la religion, celui de la Patrie, restent valables, quels que soient l'époque et le pays. 1914 le verra dans les tranchées, composant pour les Poilus ses chants de guerre. Démodé, Botrel ? Pas tant que cela, si l'on en croit le succès, chaque année, du Pardon des Fleurs d'Ajoncs qu'il lança en 1905, à Pont-Aven, cette petite cité du sud-Finistère où avec sa "douce", il avait élu domicile.