René Quinton (1866-1925) fut d'abord un biologiste célèbre à son époque (L'Eau de mer, milieu organique - 1904) et l'inventeur d'une thérapeutique à succès (plasma de Quinton). Il fut aussi l'un des pionniers de l'aviation, et le créateur, en France, de la Ligue nationale aérienne...
En 1914, à la déclaration de guerre, René Quinton, alors âgé de 48 ans et dégagé de toutes obligations militaires, se portait volontaire pour le front, et était ainsi mobilisé comme officier d'artillerie.
L' expérience de la guerre devait inspirer, à celui à propos duquel Maurice Barrès a notamment pu dire : "Nul autant que René Quinton ne m'a donné le sentiment du génie", la rédaction de ses Maximes sur la Guerre et de ses réflexions sur le sujet, à la lumière de sa propre expérience du combat, comme de celle de son expérience de biologiste, de naturaliste, et d'homme.
Croix de guerre française, Croix de guerre belge, Croix du service distingué britannique, Croix du service distingué américain, commandeur de la Légion d'honneur, 8 fois blessé, 7 fois cité, René Quinton fut parfois comparé à Ernst Jünger, lui-même héros et écrivain, côté allemand, de la guerre de 1914-1918 - lequel Jünger, de son côté, citerait précisément aussi Quinton, comme "l'un des grands chevaliers français"...
René Quinton livrait ainsi, dans ses Maximes, l'un des textes les plus essentiels, à la fois sur la métaphysique, la philosophie, et bien la réalité de la guerre, liée aux ressources les plus profondes de l'Homme, et de la Nature... Mais, au-delà encore d'une seule étude, ou vision naturaliste et darwiniste de la guerre, d'une réflexion sur les seuls instincts de lutte de l'homme, pour sa propre survie, ou pour son espèce, René Quinton y soulignait bien finalement l'aspect sacré, transcendant, réalisé au cours de la guerre, dans le sacrifice volontaire, dans l'héroïsme, au service de sa famille, des siens, d'autrui... Et au service de sa Patrie, comme de l'Esprit.