C'est le destin d'une femme d'action et d'une figure spirituelle hors du commun que nous fait découvrir ici Didier Rance. Née en 1919 en Italie, Maria Teresa Carloni se convertit soudainement à 32 ans. Commence alors pour elle une vie mystique extraordinaire. Chaque vendredi, elle revit la Passion, reçoit les stigmates, dialogue avec le Christ, connaît des phénomènes surprenants tels que des bilocations, tout en continuant à servir les plus pauvres.
Ses écrits spirituels, théologiques et éducatifs sont d'une grande valeur. Mais sa plus grande originalité se trouve ailleurs : bouleversée par la persécution des chrétiens derrière le Rideau de fer, Maria Teresa offre sa vie et ses souffrances pour eux. Elle part même rencontrer, de façon discrète ou supranaturelle, les chefs des Eglises persécutées et les chrétiens des goulags. Ses récits pourraient sembler n'être qu'un pieux roman, mais les grands noms de la résistance spirituelle à l'Est confirmeront tout ce qu'ils lui doivent, comme les cardinaux Wyszynski, Mindszenty, Slipyj, Beran, Tomásek, et bien d'autres évêques.
Pie XII, Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II lui témoignent à plusieurs reprises leur reconnaissance et leur soutien. Maria Teresa Carloni est morte en 1983 après plusieurs années de maladie.
Historien de formation, Didier Rance est diacre. Il a été pendant près de trente ans au service des chrétiens persécutés au sein de l'Aide à l'Eglise en détresse. Il est l'auteur de plus de trente ouvrages, notamment sur les martyrs de notre temps, dont deux biographies de John Bradburne, publiées chez Salvator, qui font référence.