1929 en Lorraine, certain Marcel Pierron, jeune chimiste diplômé, est fin prêt pour s'adonner aux délices d'alambique et de cornue. La mort brutale de son frère aîné contrarie ce projet pour l'amener à prendre les rênes d'une librairie à Sarreguemines. Homme de passion, c'est corps et âme qu'il va se livrer à ce nouveau défi, l'homme est un battant. La guerre passée, il fera briller toutes les facettes d'un potentiel d'ardente création. Aussi lorsqu'en 1981, cet homme bouillonnant décidera de prendre une retraite méritée, il aura été durant cinquante ans, et avec bonheur : Libraire, imprimeur, éditeur, industriel fabricant de matériel scolaire (physique, chimie, sciences naturelles.) "Patron" humain et talentueux, d'une entreprise de plus de trois cents ouvriers qui auront été sa fierté et son premier souci permanent. Travailleur infatigable, il sera conseillé municipal durant deux mandats à Sarreguemines, chef de la Protection civile pendant vingt ans et capitaine de réserve du service géographique de l'Armée. Cet ouvrage retrace le parcours d'un homme d'exception traversant bonne part du XXème siècle avec panache : Marcel Pierron, mon grand-père maternel. Jean-Michel Conrad, incontournable écrivain de Lorraine, est l'aîné des petits-fils de Marcel Pierron. Lui, a choisi d'être inspecteur de police par la voie royale : la "PJ" au mythique 36 quai des orfèvres. Son domaine de prédilection... la chasse aux trafiquants de drogue. Quand il rend sa carte tricolore et son pistolet automatique, il raconte avec force et talent ses Souvenirs d'un inspecteur de police dans un mémorable ouvrage éponyme. Il poursuit son oeuvre avec des romans policiers picaresques aussi passionnants que bien ficelés. Notre homme est un expert. Il a su évoquer aussi la mémoire de son père dans un opus confondant de sensibilité et de piété filiale. Il lui manquait de saluer ce grand-père hors normes, c'est chose faite avec Marcel Pierron... ce qui le rapproche on ne peut mieux de ce grand-père, libraire et grand éditeur Lorrain. Un récit qui se dévore avec le plaisir qu'on trouve à la lecture de ses romans.