Célèbre et célébrée très jeune dans toute l'Europe, Mme Vigée Le Brun occupe une place de choix dans l'histoire de la peinture de la fin du XVIIIe siècle.
Portraitiste attitrée de la reine Marie-Antoinette, elle a tenu au bout de son pinceau toute la société aristocratique qui brillait à Versailles de ses derniers feux, tous les grands personnages de l'émigration et des cours de Naples, Vienne et Saint-Pétersbourg. Mais on rencontre aussi, dans la galerie de portraits qu'elle a laissée, des peintres, ses amis, des comédiens, des musiciens, de jolies femmes aimées pour leur beauté.
Vers la fin de sa vie, en plein romantisme, période où elle ne retrouvait pas la sensibilité qui avait été la sienne, elle a écrit des Souvenirs, aussi intéressants par ce qu'ils cachent que par ce qu'ils racontent. Pour faire le portrait de la portraitiste, il fallait aller plus loin : percer le mystère de la personne, découvrir au-delà de l'apparence plus que gracieuse ce qui pourra la rendre plus vraie. C'est à quoi nous convie Françoise Pitt-Rivers, en retraçant le parcours d'une femme d'exception dans l'Europe française de la fin des Lumières, au temps de la douceur de vivre.
Philosophe de formation, Françoise Pitt-Rivers s'est toujours intéressée à la littérature et à l'art. Elle a publié aux Éditions du Chêne Balzac et l'art, couronné en 1994 par l'Académie française.