À la veille de IIe Guerre mondiale, Corinne Luchaire est une jeune star du 7e Art, promis à brillant avenir d'actrice. Mais c'est aussi la fille de Jean Luchaire, directeur des Nouveaux Temps à partir de novembre 1940 et imposé par son ami Otto Abetz à la tête des organisations professionnelles de presse : la Corporation nationale de la presse française. Jean Luchaire prônera ouvertement la Collaboration - bien qu'ayant protégé des juifs, notamment Simone Kaminker, la future actrice Simone Signoret). En 1944, à Sigmaringen, son père lancera encore un quotidien destiné aux français du STO et sera nommé commissaire à l'information de la Commission gouvernementale créée par Fernand de Brinon. Réfugié en Italie, la famille Luchaire est finalement arrêtée et le père condamné à mort et exécuté le 22 février 1946.
À travers le regard sincère et souvent ingénue de Corinne Luchaire, ses confidences et ses souvenirs - notamment ses rencontres ou ses amitiés dans le monde de la politique (Otto Abetz, Curzio Malaparte, le ministre de Mussolini Pavolini, les Français de Sigmaringen, etc.) et du spectacle (Jean-Pierre Aumont, Danielle Darrieux, Fernand Gravey, Michel Simon, Charles Trénet, Ray Ventura, etc.), tous les événements dramatiques, mais aussi bouleversants et fascinants d'une époque qui ne cesse encore aujourd'hui de nous hanter. L'actrice Corinne Luchaire, fille du journaliste Jean Luchaire, fusillé le 22 février 1946 pour fait de Collaboration. Sa carrière d'actrice de cinéma sera interrompue par l'épuration. Elle est morte en 1950.