L´ours et la chandelle ou Faut-il détruire Amnesty International ?

"J'ai lu le manuscrit du présent ouvrage en très peu de temps, tellement ce que j'avais d'abord vécu de l'intérieur, puis tenté d'analyser ensuite, apparaissait là comme en pleine lumière. La démonstration de l'auteur ne manquera pas d'étonner même ceux qui, comme moi, ont une certaine connaissance du dossier : qu'Amnesty International contribue à affaiblir les démocraties occidentales et leurs alliés, cela est aujourd'hui difficilement contestable ! Mais au profit de qui ? Du communisme international, pensez-vous. Oui, mais lequel ? C'est qu'en effet Amnesty a fait son choix ou plutôt Amnesty a été choisie, en ce sens que son institution même procède d'un vaste projet qui la transcende, mais dont elle est un élément clé.
Comme le montre magistralement l'auteur, Amnesty c'est Moscou non seulement aux dépens du monde libre, mais aussi, en Asie, aux dépens de Pékin ! Il s'agit là de l'un des aspects les plus éclairants de ce travail. L'autre point mis en évidence par cet ouvrage qui ne manquera pas d'étonner plus encore, c'est l'anticipation chronologique par Amnesty des changements de la politique étrangère de l'Union Soviétique.
(...) j'ai continué d'approfondir la réflexion esquissée dans cet ouvrage, car ma première critique s'inscrivait dans une logique purement libérale dont je pense aujourd'hui quelle doit être elle-même mise en question si l'on veut trouver le fil conducteur et la finalité réelle des agissements de ces institutions prétendument humanitaires dont Amnesty est la figure emblématique".
Jean-François Lambert, président démissionnaire de la Section Française d'Amnesty International 1979-1982