Fruit d'une lecture immense !
5/5 Annales de Bretagne et des pays de l'ouest .
.----. Le Professeur Jacques Vier compte a son actif une liste imposante d'ouvrages, dont le plus monumental est sa thèse de doctorat sur la comtesse d'Agoult. Il se délasse, peut-on dire, ou se distrait de travaux de longue haleine en donnant le trop-plein de son activité à des études d'actualité. Pages écrites en hâte dans l'ardeur de l'impression, de la réaction vis-à-vis de quelque livre paraissant ou reparaissant, voilà ce qui nous vaut cette " littérature à l'emporte-pièce " où nous retrouvons, sous une plume toujours finement taillée et volontiers en pointe acérée, le fruit d'une lecture immense qui procure avec le plus simple naturel mainte comparaison éclairante.
Nous n'entreprendrons pas d'énumérer cette trentaine d'études qui évoquent en majorité des écrivains modernes ou contemporains. Délicate et saisissante est l'analyse de la marche du sentiment chez la " Princesse de Clèves ". Pleines de charmes, les pages consacrées à des auteurs qui n'ont pas été servis par le cliquetis publicitaire mais qui méritent de survivre comme Marie Noël ou André Dérieux. D'autres ont depuis longtemps conquis un public : Chateaubriand, Charles Maurras, Léon Bloy, Camus, Malraux. Les Bretons retiendront, outre celui qui vient d'être cité, les noms de quelques-uns de leurs compatriotes, sujets de plusieurs chapitres de M. J. Vier : Lamennais, à propos de la thèse de Louis Le Guillou, Jean Sulivan et même Michel de Saint-Pierre, à cause du sang des Potier de Courcy .
[ Signé B.-A. Pocquet du Haut-Jussé dans les Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest - Année 1969 , texte reproduit sur le portail Persée ]
Impitoyable aux corrupteurs
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Lisez, lisez encore, les dernières études de cette " Littérature à l'emporte-pièce ", qui n'est pas tout à fait ce que le titre pourrait faire supposer. Elles ne contiennent pas que des sévérités. Nous avons cité de grandes admirations ; il y en a d'autres : Jean Loisy, le poète de " Terre étoilée " ; Joseph Bollery, le maître incontesté des études sur Léon Bloy ; Henri Massis, André Thérive, Bernard Fay, Jean Montaurier, Michel de Saint-Pierre, Virgil Gheorghiu...Et puis des indignations mais tellement justifiées ! telles les pages sur les " Pièces à scandale " où les articles du Père Louis Barjon sur les " Paravents " et sur " Marat-X ", reçoivent les appréciations qu'ils méritent.
Redisons-le : Jacques Vier maintient, pour l'honneur des lettres françaises, le véritable rôle du critique, nuancé quand il faut l'être, ouvert aux grandes et belles œuvres, impitoyable aux corrupteurs et aux fauteurs de décadence. ( numéro 9, juillet 1970 ).
Rôle du critique.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Cette nouvelle série d'études littéraires nous remet en mémoire la brillante causerie que fit son auteur en 1961, à l'assemblée des amis de cette Revue, sur le rôle du critique. Fidèle à la tradition de la vraie critique littéraire, celle du XIXe siècle, avec Sainte-Beuve et ceux qui le suivirent, M. Jacques Vier estime que son rôle n'est pas d'encenser les auteurs au rythme de la vogue et de la publicité, mais de faire œuvre de jugement et de goût, au risque de braver l'opinion conformiste. M. Jacques Vier juge les œuvres à leur valeur de fond, de forme et de vérité, sans oublier leur portée morale. Anciens et nouveaux, les livres qu'il a étudiés lui fournissent d'heureux rapprochements qui éclairent l'influence qu'ont pu avoir leurs auteurs sur l'évolution des idées et des œuvres. ( numéro 9, juillet 1970 ).