La sauvegarde de l'esprit critique dans un monde où commande l'alliance paradoxale du sensationnel et du conformisme, telle est la raison d'être des dix séries de Littérature à l'emporte-pièce. Recueils d'articles de critique littéraire du professeur Jacques Vier, que la décomposition de l'Université et de l'Eglise conduit parfois à des incursions en diverses domaines d'actualité, ces dix volumes montrent ce que peut la critique lorsqu'elle est libre et talentueuse. Car la critique rend deux services éminents lorsqu'elle sait rompre le conformisme des modes et refuser le séidisme des clans, quand elle sait exposer les raisons de ses louanges et de ses sarcasmes : aux lecteurs, elle apprend à mieux lire et elle stimule les auteurs. Mais l'emporte-pièce ? L'emporte-pièce maintient les droits de la critique d'humeur, ce qui est nécessaire en ces temps de pédantisme soi-disant scientifique. Au reste, manié de main de maître comme c'est ici le cas, l'emporte-pièce travaille au dixième de millimètre et ne contribue pas peu à former le goût, ce qui demeure le grand ouvrage d'une critique digne de ce nom.
La sauvegarde de l'esprit critique dans un monde où commande l'alliance paradoxale du sensationnel et du conformisme, telle est la raison d'être des dix séries de Littérature à l'emporte-pièce. Recueils d'articles de critique littéraire du professeur Jacques Vier, que la décomposition de l'Université et de l'Eglise conduit parfois à des incursions en diverses domaines d'actualité, ces dix volumes montrent ce que peut la critique lorsqu'elle est libre et talentueuse. Car la critique rend deux services éminents lorsqu'elle sait rompre le conformisme des modes et refuser le séidisme des clans, quand elle sait exposer les raisons de ses louanges et de ses sarcasmes : aux lecteurs, elle apprend à mieux lire et elle stimule les auteurs. Mais l'emporte-pièce ? L'emporte-pièce maintient les droits de la critique d'humeur, ce qui est nécessaire en ces temps de pédantisme soi-disant scientifique. Au reste, manié de main de maître comme c'est ici le cas, l'emporte-pièce travaille au dixième de millimètre et ne contribue pas peu à former le goût, ce qui demeure le grand ouvrage d'une critique digne de ce nom.