Pol Pot - Qui suis-je ?
Date de parution :
15 nov. 2014
Auteur :
TANDLER (Nicolas)
Éditeur :
PARDES (EDITIONS)
EAN 13 :
9782867144783
Nb de pages :
128
Référence interne:
1148
Description
Le voici acteur d'une guerre tout à la fois civile et internationale. Avec des enfants-soldats vêtus de noir, ses troupes, les Khmers rouges, se multiplieront grâce aux erreurs de la puissante Amérique, aux divisions entre républicains et royalistes, au soutien de Hanoï. Le 17 avril 1975, Pol Pot atteint son but.
Trois ans, huit mois, vingt jours, le peuple khmer subira une expérience démente, à vif, qu'aucun utopiste social n'avait osée avant lui. Elle lui coûtera
1700000 morts (estimation basse). Puis Pol Pot fut vaincu dans une guerre éclair par le Vietnam. Il survécut deux décennies à sa défaite, divisant le monde à son propos, avant de mourir, esseulé.
Nicolas Tandler est rédacteur dans la presse économique et politique, traducteur et écrivain. Spécialiste des mouvements marxistes et des problèmes sociaux, il collabora à la revue Est & Ouest, à l'Institut d'Histoire Sociale et à l'Institut Supérieur du Travail, ainsi qu'aux Notes de conjoncture sociale. Il a déjà publié chez Pardès Trotski, Staline, Marx.
Titre | Pol Pot - Qui suis-je ? |
Auteur | TANDLER (Nicolas) |
Éditeur | PARDES (EDITIONS) |
Date de parution | 15 nov. 2014 |
Nb de pages | 128 |
EAN 13 | 9782867144783 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 9 |
Largeur (en mm) | 140 |
Hauteur (en mm) | 210 |
Poids (en Kg) | 0,200 |
Critique du libraire
« Saloth Sâr, qui se fit plus tard appeler Pol Pot, naquit dans un milieu paysan aisé du Cambodge. Il obtint une bourse pour étudier en France et revint au pays marxiste, mais sans diplôme, ce qui ne l'empêcha pas d'enseigner la littérature et l'histoire dans des établissements privés de Phnom Penh. « Les vicissitudes de sa vie de militant révolutionnaire le menèrent en Chine où il découvrit un marxisme radical, fort différent de l'enseignement soviétique qu'il avait reçu. La victoire des Khmers rouges en 1975 le porta au pouvoir. Disciple de Rousseau et de Robespierre, il fit régner la terreur pour "régénérer" la société. Entre exécutions, travail forcé, manque de soins et famine, 20 % de la population du Cambodge disparurent. Il s'acharnait particulièrement sur les citadins et les intellectuels qui furent déportés en masse dans les campagnes. Au terme de trois ans et demi d'exactions, Pol Pot et les siens furent chassés du pouvoir par l'invasion vietnamienne de 1979. Après avoir vécu à nouveau la vie de guérilla dans la jungle, le chef cambodgien fut arrêté en 1997 et mourut l'année suivante. « Nous avons brossé quelques traits de la vie du personnage énigmatique (nous ne pouvons pas dire du héros). Il faut lire le livre de Nicolas Tandler, chargé de faits et de références. « Mais est-il intéressant de se pencher sur la carrière d'un monstre exotique ? Oui, cette lecture se révèle fort instructive et nous indiquerons quelques pistes de réflexions soulevées par cette biographie : le deuxième chapitre, par exemple, montre l'attitude lamentable des gaullistes qui, en défaisant tout le bien qu'avait fait l'administration mise en place par le maréchal Pétain dans les colonies après le désastre de 1940, ruinèrent le prestige de la France en Indochine. « Le troisième chapitre s'intitule Le Quartier latin, terreau révolutionnaire. Les cadres de la révolte future contre la puissance coloniale se formèrent à ses frais. L'étudiant en droit Jacques Vergès put pourrir en toute impunité une jeunesse déracinée qu'on ne surveillait pas et qui formait une proie facile pour la subversion. Il organisait à Paris des manifestations hostiles à la France interdites en principe, mais Marianne IV fermait les yeux. Pol Pot connut "l'illumination des Lumières". Rousseau lui fit découvrir Robespierre puis Staline. Le demi-instruit cherchera à faire passer l'utopie dans le réel au prix d'une dictature démente. « L'auteur nous montre aussi la maladresse des Américains qui croient, avec une criminelle naïveté, qu'on peut résoudre toutes les crises politiques, dans tous les continents, à coup de dollars et de bombes. » Gérard Bedel, dans Lecture et Tradition (nouvelle série) n° 45 (janvier 2015)