N° 742 - Février 2019 : Jean-Michel Blanquer, un loup déguisé en agneau !

ÉDITORIAL : Quelle que soit l'orientation vers laquelle nous tournons le regard dans notre France contemporaine, force est de constater que nous n'y voyons que désolation et abomination ! La désolation a trait à l'ensemble du « paysage politique », quant à l'abomination (même si le terme peut paraître excessif), elle concerne la société pervertie dans la plupart de ses composantes, par les mœurs et usages imposés par tout ce qui peut influencer les comportements pour s'achever vers l'assentiment (dérives morales et contre nature, avortement, perversité, harcèlements de tous ordres, brutalités, vulgarités, violences...) Les premières cibles de ces désordres sont les plus vulnérables : les enfants, les écoliers, les collégiens, les étudiants, insidieusement conditionnés ou téléguidés pour « changer les mentalités des jeunes » (imposait Vincent Peillon, un précédent ministre), par ce qu'inculquent et imposent les « instances supérieures » de l'Éducation nationale. C'est la raison pour laquelle nous nous élevons avec vigueur contre le principal responsable actuel de cette « institution », le ministre en personne, Jean-Michel Blanquer, brossé sous son vrai visage, sans complaisance, par Mme Claude Meunier-Berthelot (pages 7 à 12). Mais cela ne date pas d'aujourd'hui, puisque parmi les « grandes figures » de la désagrégation des esprits, figure un homme « très honorable » dont l'héritage « intellectuel et littéraire » sévit depuis plus d'un siècle et demi, Victor Hugo en personne, très sérieusement étrillé par Sébastien Colinet (p. 49 à 58) qui achève sa démonstration par ces mots : « Un lecteur plus attentif de l'œuvre découvre des intentions bien différentes : le rejet de l'ordre établi, l'espérance en une révolution qui subvertirait la société. Tel est le sens de cette figure de l'inversion au cœur de son écriture : l'attrait de l'abîme, de l'abjection, de la malédiction révèle chez Hugo le rejet de l'autorité légitime et de l'ordre établi ». En complément de cette étude, nous renvoyons à notre article paru dans le n° 49 (mai 2015) de notre revue sœur Lecture et Tradition : « Un traité de guérison de l' "hugolâtrie" », analyse critique et recension du livre Hugothérapie de Pierre-Antoine Cousteau, écrit en prison (dans les geôles gaulliennes de l'épuration), publié en 1954 et réédité en 2015 (aux Éditions Via Romana) avec une préface de Jacques Perret (constituée par la reproduction du texte de la critique que ce dernier avait écrite dans le journal Aspects de la France au moment de la parution originale du livre). Nous y disions en conclusion : « nous ne pouvons mieux faire que de recommander instamment la lecture de ce petit livre décapant, anti-conformiste et totalement "éactionnaireen particulier aux collégiens et lycéens qui ne connaissent qu'un aspect de l'œuvre d'Hugo, celui imposé par les censeurs républicains et parfaitement dans la norme de ce que doit être le bien... ». Jérôme SEGUIN