N°363 Mai 2007 - L´Eglise face au péril communiste

L'Eglise face au péril communiste. L'Accord de Metz et la décomposition du catholicisme I. Introduction Un petit livre d'à peine 73 pages peut-il être aussi puissant qu'une bombe ? En fait il a produit une énorme déflagration, et si le public français n'en est pas conscient, cela tient à la chape de plomb qui pèse sur la société française : le "politiquement correct" ou plutôt le terrorisme intellectuel que Jean Sevillia a fort bien mis en lumière et que Maurice Druon a stigmatisé comme une servitude de "la France aux ordres d'un cadavre". Mais ce cadavre empuantit toute l'atmosphère intellectuelle de notre pays au point d'empêcher de connaître les secousses qui agitent le monde depuis Rome jusqu'aux Etats-Unis, pour nous en tenir à deux exemples : car l'affaire touche au communisme et à ses alliés. C'est Jean Madiran qui, dès 1963, a révélé l'accord entre Rome et Moscou pour faire taire toute critique du communisme en échange de la venue de représentants de l'Eglise orthodoxe russe (inféodée au Parti communiste) au Concile Vatican II. Et comme aucun écho à ce scandale ne s'était produit, J. Madiran y est revenu à plusieurs reprises : la dernière fois dans Présent, en six articles du début du mois d'août 2006, dont cet opuscule est la synthèse. Or il y a maintenant un écho à ce scandale, que les Français conditionnés par une presse aux ordres (d'un cadavre) n'ont pas perçu : A. Socci, journaliste célèbre en Italie, en a parlé dans un article du quotidien italien Libre daté du 11 octobre 2006. Qui plus est, profitant de la publication de nombreux documents d'archives relatifs au Concile Vatican II, il a replacé dans son contexte "le pacte scélérat entre le KGB et le Bon pape Jean". Il a rappelé lui aussi les tractations entre le cardinal Tisserant et le métropolite Nicodème, représentant du patriarcat de Moscou inféodé au KGB. (...)