N°130 Déc 1987 - P Pascal et Maurras, H Servien. Entretien avec F de Saulieu
Date de parution :
01 déc. 1987
Auteur :
LECTURE ET TRADITION
Éditeur :
DIFFUSION DE LA PENSEE FRANCAISE
EAN 13 :
00003613
Nb de pages :
32
Référence interne:
64856
Description
Titre | N°130 Déc 1987 - P Pascal et Maurras, H Servien. Entretien avec F de Saulieu |
Auteur | LECTURE ET TRADITION |
Éditeur | DIFFUSION DE LA PENSEE FRANCAISE |
Date de parution | 01 déc. 1987 |
Nb de pages | 32 |
EAN 13 | 00003613 |
Épaisseur (en mm) | 3 |
Largeur (en mm) | 150 |
Hauteur (en mm) | 210 |
Poids (en Kg) | 0,050 |
Critique du libraire
Editorial : Pierre PASCAL, l'imprécateur : On nous annonce gravement il y a quelques jours la mort d'un poète éditeur, M. Pierre Seghers. Les médias ont beaucoup pleuré. C'est bien normal : M. Seghers était résistant. Il a édité de nombreuxpoètes "contemporains", c'est-à-dire, à l'aune d'une perception élastique du temps, les surréalistes et post-surréalistes. Mais M. Seghers n'a jamais édité Pierrec Pascal, et c'est bien normal : Pierre Pascal n'étant pas résistant, n'est donc pas poète ou tout au moins, n'est pas un poète convenable. C'est donc à Chiré qu'est revenu l'honneur d'éditer Pierre Pascal, c'est-à-dire un immense poète dont pour ma part, à ma grande honte, j'ignorais jusqu'à l'existence. Que voulez-vous, notre époque charlebagnarde et postcharlebagnarde ne s'offre laplupart du temps que des cuistreries poétiques, prébendant plus ou moins grassement quelques rimailleurs obscurs et abscons, flairant du nez et de laplume le vent de quelquefaveur ou l'assurance d'un confort littéraire. De la cohorte de cespoètes-conscience qui ont illustré notre littérature, il ne reste que Pascal, dans l'immobilité d'un perpétuel exil, brûlant sous les ciels romains de la haine farouche d'un aujourd'hui décomposé et de l'amour frémissant de la Croix. Ces deux extrêmes que sont l'imprécation et la prière habitent littéralement ce livre extraordinaire que Pascal a consacré à Maurras, son "maître de vie et de mort", inspirateur adulé de cette magie verbale qui fuse des quelques cent soixante-dix sonnets ciselés à la mémoire du vieux maître.