Libérer la France de sa ´Nomenklatura´

L'échec du mitterrandisme accroissant la possibilité d'une nouvelle alternance, que proposent, en face d'une situation encore plus gravement détériorée, les leaders de l'opposition "institutionnelle" qui prétendent à la conduite de la France ?
Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Raymond Barre tiennent la situation pour grave mais chacun masque le déclin de la France par celui de "l'Europe", "la mutation technologique", "l'expérience socialiste", afin d'être celui qui apporte encore l'espoir du redressement.
Tous les trois, indifférents à l'aggravation des problèmes du fait de l'étendue et de la durée du pouvoir présidentiel, adhèrent sans réserve importante à la Constitution et à l'application qui en est faite.
Tous les trois font de la dénatalité et de l'immigration "des problèmes de fond" mais au-delà de mesures administratives et financières peu efficaces, engagent les Français à supporter ces problèmes plus qu'à les résoudre, laissant ainsi aller la France vers un drame.
Tous les trois, tenant compte des déceptions des Français, n'annoncent que de lourdes charges pendant de nombreuses années pour des améliorations qu'ils ne précisent pas. Aucun n'exprime la possibilité d'une nouvelle organisation de la société malgré le déchirement de la France.
Il est donc normal que les Français - comme ils le manifestent déjà en grand nombre - n'espèrent de l'opposition "institutionnelle" rien de ce qu'ils attendent essentiellement, que la nation se libère de sa "nomenklatura" et prenne en charge son redressement.