Libération des Pays de Loire Blésois, Orléanais, Touraine.

Dans les pays de Loire, la Libération fut préparée de longue date ; par les actes de Résistances et les sacrifices individuels multipliés depuis juin 1940 ; par le groupement des adversaires de l'occupant et de son complice, le régime de Vichy ; par la décomposition de ce régime lui-même dont beaucoup d'hommes furent gagnés à la Résistance à mesure que la libération approchait ; enfin, par les efforts entrepris par le C.N.R.et le G.P.R.F. pour relier la Libération des pays de la Loire moyenne à l'entreprise nationale de Libération. D'où le caractère complexe de la situation d'août et septembre 1944. D'où, ensuite, le développement parfois contradictoire de tendances, toutes issues des conditions de libération : avec un commissaire de la République, envoyé par de Gaulle et le G.R.P.F., pour reconstruire ici l'Etat par en-haut ; des militants de la Résistance locale décidés à rester maîtres de l'œuvre d'émancipation entreprise par eux, sur place, sous-l'occupant, et groupés derrière les comités de Libération. Le résultat ? Finalement, un compromis : avec une administration au service de l'Etat, qui s'est adaptée aux évènements et une vie politique renouvelée dans ses hommes, dominée par les partis. Mais aussi, un « esprit » de la Résistance », nouvelle « valeur » de la tradition française, dans laquelle n'ont cessé de communier, depuis, tous les résistants et ceux qui savent reconnaître le rôle éminent qu'ils ont joué dans la Libération à Blois, à Tours, à Orléans et ailleurs.