Attention, vous utilisez un navigateur obsolète ! Vous devriez mettre à jour celui-ci dès maintenant !

Besoin d'un conseil, un souci technique, nous sommes à votre disposition dans le "Tchat".

L´humanisme politique de saint Thomas

Référence : 85227
4 avis
Date de parution : 1 janvier 2014
EAN 13 : 9782930788005
Nb de pages : 536
48.00
+ d'éco-contribution

Tarifs dégressifs

Tarif par lot

  • -
    soit le lot
Expédié sous 1 jours
Voir la disponibilité en magasin

Description
Né le 18 février 1899 à Saint-Joachim-de-Montmorency (Québec), Louis Lachance revêt à vingt et un ans l'habit dominicain au noviciat de Saint-Hyacinthe. Après avoir complété sa formation au couvent d'Ottawa et être devenu lecteur en théologie, il y enseigne la philosophie. De 1929 à 1931, il est envoyé à Rome pour poursuivre ses études. Il y retourne en 1936 afin d'enseigner à l'Université Angelicorum et y défendre sa thèse de maîtrise en théologie. De retour au Québec en 1938, il collabore à la fondation du Grand Séminaire des Saints-Apôtres de Sherbrooke.  

En 1944, il est promu à la maîtrise en Sacrée Théologie, le plus haut titre universitaire dans l'Ordre des Frères Précheurs. La même année il est nommé professeur de philosophie morale et sociale à la Faculté de philosophie de l'Université de Montréal.
Il occupe également une chaire de philosophie en Espagne (Salamanque). A partir de 1950, il enseigne en Argentine et au Brésil. 

En 1952, il est nommé supérieur du couvent des Précheurs d'Outremont et il accède au vice-décanat de la Faculté de philosophie de Montréal, dont il deviendra finallement le doyen en 1960. A la même époque, il participe à la direction des Semaines sociales du Canada ainsi qu'à la fondation de la Société Richelieu d'Ottawa, et il collabore à la Société Saint-Jean-Baptiste et à la Société de philosophie de Montréal. Le père Louis Lachance est décédé le 28 octobre 1963.
Haute intelligence emplie de sagesse et de pédagogie, acharné au travail, passionné de recherche, généreux, plein de bonhomie et de délicatese, Louis Lachance s'est encore signalé par le nombre et la qualité de ses ouvrages philosophiques - où le social et le politique sont très présents, sans évincer d'autres préoccupations plus spéculatives :
- Saint Thomas dans l'histoire de la logique (1932)
- Le concept de droit selon Aristote et Saint Thomas (1933, revu et corrigé en 1938)
- Où sont nos vies ? (1934)
- Nationalisme et religion (1936)
- L'humanisme politique de Saint Thomas d'Aquin (1939, revu et corrigé en 1964)
- Philosophie du langage (1943)
- L'être et ses propriétés (1950)
- La lumière de l'âme (1955)
- Le droit et les droits de l'homme (1959)  

Le père Lachance offre, dans cette œuvre majeure, un exposé systématique de la philosophie politique de saint Thomas d'Aquin, et nous en livre sa pensée authentique. Grand connaisseur des écrits du Docteur commun et de ceux d'Aristote, l'auteur s'attache à replacer la politique sur le plan moral, c'est-à-dire sur la plan de l'agir humain. Ceci à l'opposé de certaines conceptions qui ne voudraient voir dans la politique qu'une métaphysique ou qu'une physique. L'État doit être à la poursuite du bien commun, bien qui doit correspondre véritablement aux aspirations et aux exigences de la nature humaine. L'État travaille donc à la recherche d'un véritable humanisme. Ce bien humain, quel est-il?? L'auteur entreprend une vaste enquête pour nous le faire (re)découvrir en compagnie de saint Thomas d'Aquin. Le père Lachance se refuse d'entrer dans une distinction abusive entre individu et personne, qui dénature toute la perspective de la vie politique et humaine. L'État n'est pas au service de la personne. Au contraire la personne est subordonnée à l'État. C'est dans la vie sociale que l'homme trouve sa perfection et rien ne peut faire disparaître la dimension sociale et politique de sa vie morale. La lecture de ce beau livre est fructueuse : son exposé graduel forme et structure l'esprit. L'intelligence est conduite à l'admiration de l'œuvre de Dieu. L'ouvrage est de nature à rendre d'éminents services à ceux qui s'interrogent sur la nature de la chose politique. 
A. S. - 18/08/2014   
TitreL´humanisme politique de saint Thomas
Auteur LACHANCE (Père Louis)
ÉditeurQUENTIN MOREAU (EDITIONS)
Date de parution1 janvier 2014
Nb de pages536
EAN 139782930788005
PrésentationRelié
Épaisseur (en mm)26
Largeur (en mm)182
Hauteur (en mm)264
Poids (en Kg)0.94
Biographie
Critique du libraire
Le père Lachance (1899-1963) offre, dans cette oeuvre majeure, un exposé systématique de la philosophie politique de saint Thomas d'Aquin, et nous en livre sa pensée authentique. Grand connaisseur des écrits du Docteur commun et de ceux d'Aristote, l'auteur s'attache à replacer la politique sur le plan moral, c'est-à-dire sur le plan de l'agir humain. L'ouvrage est de nature à rendre d'éminents services à ceux qui s'interrogent sur la nature de la chose politique.
Les avis clients
L'humanisme politique de saint Thomas d'Aquin
5/5 Sedes Sapientiae 135
L'humanisme politique de saint Thomas d'Aquin, d'abord paru en 1939 en deux volumes, avait déjà fait l'objet d'une réédition en un seul tome en 1964, après la mort de son auteur, qui avait commencé une révision de son travail et ajouté un certain nombre d'indications bibliographiques. L'éditeur y avait fort opportunément adjoint une table des références et des citations de saint Thomas ainsi qu'un index des noms propres. Quentin Moreau nous offre ici une nouvelle édition soignée, devenue indispensable, de cette magistrale synthèse de la pensée politique du Docteur angélique, aujourd'hui introuvable. Nourri par une connaissance éprouvée des oeuvres de l'Aquinate et le recours constant à des références précises pour étayer le raisonnement, le livre est ici encore enrichi d'index retravaillés et complétés et d'une collation systématique des citations et références à Aristote. Le sous-titre de l'ouvrage, Individu et État, indique immédiatement la problématique qui y est discutée : celle de la difficile conciliation du respect de la dignité personnelle et de la subordination de l'individu à l'État. La dialectique de l'individu et de l'État prend en effet un relief particulier au moment de la composition de l'ouvrage, lorsqu'on se remémore le débat entre les tenants du personnalisme philosophique, à l'instar du philosophe français Jacques Maritain, et les défenseurs de la primauté du bien commun contre lesdits personnalistes, à l'exemple de Charles De Koninck, doyen de la faculté de philosophie de l'université Laval au Québec. Comme son compatriote, le père Lachance montre avec patience et pédagogie qu'il n'y a pas à exalter le bien personnel en le plaçant au-dessus de tout bien commun, comme s'il fallait craindre que ce dernier ne finisse par asservir la personne par une hypertrophie qui lui serait fondamentalement connaturelle. Ce serait oublier que ce n'est qu'au sein de la communauté politique que toute personne est susceptible de réaliser sa fin naturelle. Pour montrer l'intégration naturelle du bien individuel au sein du bien commun, le père Lachance divise sa réflexion en quatre grandes parties organiquement articulées. La première fait immédiatement prendre du champ au lecteur en rattachant le problème de l'État à la question métaphysique de la relation de l'Un et du Multiple, perspective qui confère à l'analyse une hauteur de vues qui sera de mise tout au long de l'œuvre. Il n'y a ainsi que la clé métaphysique qui puisse permettre de comprendre la juste harmonie du spéculatif et du pratique, de la nature et de la grâce, tout en nous donnant les moyens de distinguer en toute personne ce qui relève de sa nature spécifique et de sa nature individuelle, sachant qu'il n'y a que ce qui est spécifiquement humain en chacun qui puisse faire de lui un être sociable. Cette spécificité humaine est celle de la raison. Il s'agit ensuite de prendre acte du primat de la rationalité en tout homme pour y découvrir l'assise fondamentale de toute vie sociale et politique. La sagesse ne se limite pas à la prudence personnelle et au gouvernement de soi-même, mais s'épanouit dans la cité, présentée comme le lieu d'élection de la sagesse, ce qui ne signifie pas que l'ordre politique ait à prescrire ce qui est sage, mais plutôt «à établir un ordre qui en favorise l'éclosion et la diffusion». L'ordre politique et la vie sociale accomplissent ainsi la raison pratique de l'être humain. L'État n'a donc rien d'accidentel, de fortuit, de contingent. Il est appelé par la nature même d'hommes charnels évoluant déjà concrètement au sein d'un certain nombre de groupes dont il convient de parfaire la forme et l'ordre pour que la communauté humaine se métamorphose en une entité spécifiquement politique, sans réduire indûment ce terme aux structures de pouvoir, aux fonctions gouvernementales ou administratives. L'objectivité de l'État s'impose, non à titre de structure conceptuelle, car ce serait tomber dans une abstraction hégélienne, mais en tant que réalité organique et dynamique vivifiée par l'action collaborative de ses membres. Les personnes humaines qui composent l'État ont une nature sociale et politique qui permet aux lois positives de procéder d'un instinct naturel, de sorte que les lois humaines ne puissent être assimilées à de simples artifices. Les institutions sociales et politiques dignes de ce nom s'enracinent donc dans la vie réelle des peuples, leur permettent de s'épanouir et demeurent à leur service. L'humanisme politique de saint Thomas se révèle ici pleinement, puisque, pour lui, l'État ne peut qu'être au service d'une vie partagée et magnifiée par les vertus sociales de l'humanité, de la courtoisie, de la civilité. Les êtres humains ne mènent jamais en tout lieu et en tout temps une existence identique en tous points, d'où l'indispensable élasticité de la forme politique pour qu'elle puisse à chaque fois s'adapter aux situations particulières de la vie des peuples. L'essentiel est que cette forme, dans toutes les circons-tances, soit commensurable à la réalisation du bien commun. Cette tension vers le bien commun n'est au fond que la recherche d'un bien-vivre qui ne s'actualise pleinement que dans la cité. Le bien commun est donc la cause finale de l'action collective, son horizon régulateur avant tout spirituel, irréalisable sans la rationalité apte à discriminer le juste et l'injuste, le bien et le mal. Sur ce point, il serait certainement bienvenu de prolonger aujourd'hui la réflexion du père Lachance en confrontant systématiquement la vision du bien commun de saint Thomas à celle de la pensée moderne et contemporaine, trop souvent oublieuse de la continuité de droit entre vie publique et vie privée, continuité gage d'unité et de paix. La dernière section, dont l'intitulé reprend le sous-titre de l'ouvrage, récolte ainsi les fruits des analyses méthodiquement menées tout au long du livre. On retiendra en particulier que l'État exerce une causalité universelle, ce qui exclut de facto qu'il ait pour tâche immédiate de réaliser le bien propre des citoyens. Nécessaire au perfectionnement des individus, il demeure bien évidemment relatif dans ses formes, dépendantes des contingences culturelles et historiques caractéristiques de la vie des peuples. Il enchâsse la prudence individuelle dans un ordre de prudence politique qui l'élève et l'accomplit, de sorte que la valeur de chacun concourt à la réalisation de la finalité transcendante du bien commun. L'homme de bien permet le bon citoyen et l'amitié politique. Cette dernière notion, qui témoigne de l'actualisation d'un au-delà de la justice, permet seule de penser l'humanisme politique de saint Thomas dans toute son ampleur. Ce primat de l'amitié est affirmé constamment par saint Thomas, comme le rappelle fort opportu¬nément le père Lachance au dernier chapitre. L'amitié politique est donc en dernier ressort l'aune de l'action politique qui incite l'homme sage et vertueux à incarner le principe selon lequel le bien est diffusif de soi, dans le contexte d'une juste communion avec ses semblables. Même s'il est tout à fait possible de lire la somme du père Lachance pour elle-même, il serait regrettable de ne pas saisir l'occasion pour redécouvrir l'ensemble de l'oeuvre de cet éminent dominicain qui a certes beaucoup écrit sur les questions juridiques et politiques, mais a aussi traité de problèmes plus strictement spéculatifs, en philosophie du langage, logique ou métaphysique. Sa pensée continue de fait à inspirer aujourd'hui, comme en témoigne par exemple le travail de l'universitaire espagnole Patricia Santos Rodriguez, qui a consacré une étude extensive à l'humanisme politique et juridique de Louis Lachance, publiée en 2008 sous l'égide de la fondation universitaire espagnole. À quand une étude systématique de la pensée du père Lachance en langue française ?
Un livre de qualité pour éclairer les enjeux de la politique moderne
5/5 Famille Chrétienne, n°1939
Par ces temps de flou politique généralisé, voilà un livre de qualité pour éclairer les enjeux de la politique moderne aux meilleures sources?: saint Thomas d’Aquin. On connaît le théologien, peut-être moins sa philosophie politique. Elle est pourtant précieuse, et l’auteur, dominicain de la Belle Province québécoise, s’est attaché à revenir à l’enseignement du docteur angélique pour distinguer nature et grâce, spirituel et temporel, et travailler ainsi à un nouvel humanisme chrétien. On retiendra que la dimension sociale et politique est essentielle dans la recherche d’une vie chrétienne accomplie. Un livre de référence, édité avec soin. Aymeric Pourbaix
Un très bel ouvrage
5/5 Présent n°8187 samedi 13 septembre
Le jeune éditeur Quentin Moreau publie une réédition de L'humanisme politique de saint Thomas d'Aquin, ouvrage du dominicain canadien Louis Lachance (1899-1963). Saluons un travail éditorial particulièrement soigné : reliure pleine toile avec jaquette, papier choisi, belle police de caractère et texte augmenté d'une préface et de plusieurs index. "Parce qu'il fallait vous présenter un livre beau et de qualité, facile et agréable à lire ; parce que ce livre devait être à la hauteur de son contenu, nous avons voulu qu'à toutes les étapes de sa réalisation fussent fidèlement respectées les anciennes règles et traditions typographiques", explique l'éditeur que nous avons rencontré aux Journées chouannes. Une exigence qui lui fait honneur et dont nous nous faisons l'écho avec plaisir. <p align="right">Samuel Martin <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>
Une oeuvre majeure
5/5 A. S.
Le père Lachance offre, dans cette œuvre majeure, un exposé systématique de la philosophie politique de saint Thomas d’Aquin, et nous en livre sa pensée authentique. Grand connaisseur des écrits du Docteur commun et de ceux d’Aristote, l’auteur s’attache à replacer la politique sur le plan moral, c’est-à-dire sur la plan de l’agir humain. Ceci à l’opposé de certaines conceptions qui ne voudraient voir dans la politique qu’une métaphysique ou qu’une physique. L’État doit être à la poursuite du bien commun, bien qui doit correspondre véritablement aux aspirations et aux exigences de la nature humaine. L’État travaille donc à la recherche d’un véritable humanisme. Ce bien humain, quel est-il?? L’auteur entreprend une vaste enquête pour nous le faire (re)découvrir en compagnie de saint Thomas d’Aquin. Le père Lachance se refuse d’entrer dans une distinction abusive entre individu et personne, qui dénature toute la perspective de la vie politique et humaine. L’État n’est pas au service de la personne. Au contraire la personne est subordonnée à l’État. C’est dans la vie sociale que l’homme trouve sa perfection et rien ne peut faire disparaître la dimension sociale et politique de sa vie morale. La lecture de ce beau livre est fructueuse : son exposé graduel forme et structure l’esprit. L’intelligence est conduite à l’admiration de l’œuvre de Dieu. L’ouvrage est de nature à rendre d’éminents services à ceux qui s’interrogent sur la nature de la chose politique.