"Jardins à la Française".
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Les Français créateurs des "Jardins à la française"... Benoist-Léchin considère que "le grand art des jardins" c'est de se servir des éléments de la civilisation pour "exprimer l'état de loisir", "pour exprimer la conception la plus haute du bonheur".----....---...--..-. Pour lui, -- et d'aucuns ne manqueront pas de s'indigner --, l'amour des jardins ne doit pas se confondre avec l'amour des sites ni même l'amour des fleurs ; on ne doit pas chercher à reconstituer la nature près de sa demeure ; ce n'est pas œuvre créatrice. Et de condamner les "anti-jardins anglais" avec un petit sourire indulgent et ironique pour les promeneurs solitaires et rêveurs, pour les âmes sensibles.----....---...--..-. C'est là une vieille querelle, qui n'est pas moins âpre que celle des anciens et des modernes, -- ni moins vaine. Mais, après avoir refermé le très beau livre de Benoist-Méchin, nous espérons que viendra répondre, avec non moins de talent, un ouvrage à la gloire des jardins dits "Anglais" -- avec des photos prises en Angleterre... et en France, aussi belles que celles qui illustrent magnifiquement L'HOMME ET SES JARDINS. ( numéro 8, juin 1975 ).
Chinois, japonnais, persans, arabes et toscans...
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Mais il faut lire aussi les chapitres consacrés aux jardins chinois, japonnais, persans, arabes et toscans. Pour Benoist-Méchin, un jardin digne de ce nom doit être une œuvre d'art, une sorte d'architecture, (il donne lui-même ce mot). Aussi, pour lui, toutes les civilisations, dont les jardins devraient être les reflets, n'ont pas atteint à ces chefs-d’œuvre ; ni les Grecs, ni les Romains, ni les Egyptiens par exemple ne brillent à son palmarès, contrairement aux Japonnais, aux Chinois, aux Perses et surtout... aux Français. ( suite ).
Marly.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. La partie française de l'étude de l'auteur s'achève avec Marly. Pour lui, Marly représente pour les "Jardins Français" (et sous la plume de Benoist-Méchin, cela signifie exclusivement les jardins "à la Française"), "un degré de perfection qui ne sera jamais dépassé". Ces pages, elles aussi, mêlent à de fort belles descriptions des pavillons, des terrasses, des gazons, des marches de marbre, des boulingrins et de toutes les symphonies florales, toute la vie de l'Histoire dont Marly fut le cadre ; et nous trouvons même deux pages qui résument toute l'évolution sociale qui devait aboutir à 1789. ( suite ).
Amboise, Villandry, Versailles...
4/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Ce fut Charles VIII, au XVe siècle, qui, inspiré lui aussi par Naples, donna une véritable impulsion aux jardins de notre pays, à Amboise, à Blois, à Gaillon. Au XVIe siècle, avec Olivier de Serres et son savant ouvrage "Le Théâtre d'Agriculture", nous voyons naître les jardins divisés en "potager, bouquetier, médicinal et fruitier". Et Benoist-Méchin qui apprécie fort cette évolution, ne peut s'empêcher, en faisant un bond dans le temps, d'évoquer sa visite admirative de Villandry, en 1925. -- Mais nous revenons en arrière, nous rencontrons au XVIIe siècle, Mansart, les Le Nôtre et bien d'autres et notre auteur, vous le pensez bien, nous parle longuement et avec talent, de Versailles et de Vaux-le-Vicomte. Et l'histoire de la création de ces chefs-d’œuvre -- et de bien d'autres, comme le Luxembourg -- devient de l'Histoire vivante : citons seulement les heurs et malheurs de Fouquet, et Benoist-Méchin nous semble bien rejoindre La Fontaine pour pleurer avec les nymphes célèbres. ( suite ).
Jardins de France.
4/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Nous nous arrêterons un instant sur l'Histoire des Jardins de France auxquels un quart de l'ouvrage est consacré. Benoist-Méchin nous décrit leur longue évolution, depuis... "la première clairière au cœur de la forêt Gauloise", jusqu'à Marly. Entre temps, nous aurons fait halte en des sites les plus variés, et aussi tout au long des siècles. Nous aurons contemplé les jardins resserrés à l'intérieur des remparts des châteaux-forts, -- "des préaux" --; les œillets rouges surtout égayaient ces lieux sévères. Au XIIIe siècle, Robert d'Artois voulut donner aux jardins des limites moins étroites, s'inspirant pour son domaine de Hesdin de ce qu'il avait vu au temps de sa régence du royaume de Naples : il traça des rivières sinueuse et planta des bosquets mais, amateur de "machinisme", il voulut agrémenter son œuvre d'oiseaux artificiels perchés sur des arbres non moins artificiels d'où ils jetaient de l'eau, de trous véritables pièges pour les promeneurs, d'engins déversant des trombes sur les promeneurs, etc. Tout cela n'était pas du meilleur goût. ( suite ).
Surprise !
4/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. La réunion du nom de l'auteur et du titre surprend... Il s'agit bien, pourtant, de jardins, d'arbres, de plantes, de fleurs et de pelouses; mais, dans ses savantes et souvent poétiques descriptions, l'historien a bien apposé sa marque et son souci de l'Homme, -- ou des Hommes : le titre est amplement justifié.----....---...--..-. Benoist-Méchin décrit la création des jardins en fonction des civilisations ; ainsi l'historien tout court, ou ses reflets, éclairent-ils la plupart de ces pages que le profane ès-jardins lui-même effeuillera avec plaisir et intérêt, et qui le promèneront, à travers les âges, dans les pays les plus divers. ( suite ).