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L´homme de Malte - Récit d’une quête d’identité

Référence : 71615
2 avis
Date de parution : 31 mai 2012
Auteur : DIMECH (Pierre)
Collection : XENOPHON
EAN 13 : 9782357910416
Nb de pages : 192
20.00
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Description
L'Homme de Malte n'est pas une autobiographie. Même si Pierre Dimech, né à Alger d'une longue lignée d'émigrés maltais, parle des siens. Ce n'est pas une "confession" nombriliste. Et ce n'est pas non plus une promenade nostalgique, voire même "nostalgérique". C'est un témoignage.
Ce n'est donc pas l'histoire d'un homme, fut-il d'Alger ou de Malte qui est racontée là, mais celle de ces "petites gens" en marge mais parfois acteurs et, en tout cas, toujours témoins de la grande Histoire. C'est la saga d'une famille, en regard de celles qui firent l'Algérie française. Des "pieds-noirs" comme on dit. Alors qu'ils ne se désignèrent jamais ainsi et qu'ils ne reprirent cette étiquette, comme un défi, qu'après la tragédie de l'exode.
"Je suis français parce que je suis maltais, parce que, là aussi, c'est l'Algérie française qui a fait de ce Maltais un Français", explique Pierre Dimech. Le livre d'un écorché vif. À fleur de peau. À fleur de peurs. À fleur de coeur. À fleur de pleurs. Un livre d'amour pudique et tendre. Et qui ne pèche jamais contre l'Espérance.
TitreL´homme de Malte - Récit d’une quête d’identité
Auteur DIMECH (Pierre)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution31 mai 2012
Nb de pages192
CollectionXENOPHON
EAN 139782357910416
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)15
Largeur (en mm)160
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)0.33
Biographie
Critique du libraire
Préface de Son Excellence Mark A. Miggiani, ambassadeur de Malte en France. Avant-propos d'Alain Sanders.
Les avis clients
Un concentré d'histoire !
5/5 Sos outre-mer .
.----. Je connais depuis longtemps mon ami Pierre mais je m’aperçois que je ne connaissais pas bien les dix Pierre Dimech évoqués dans ce livre que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire. J’espère que nombre de nos amis le liront également car c'est non seulement un témoignage personnel et familial mais aussi un concentré d'histoire. Du meilleur pollen pour les historiens de demain qui accepteront de butiner honnêtement les témoignages authentiques. De plus, cet ouvrage est bien écrit, avec des clins d'oeil et des notes d'humour que j'ai appréciés, comme cette anecdote sur la "perte des os"! Pierre a aussi su aborder le délicat sujet de la psychologie pied-noir, avant et après l’exode. La découverte du monde par ce jeune Français d’Algérie d’origine maltaise, prisonnier du drame qui se nouait alors « là-bas » et du prisme qu’il imposait à son regard neuf sur ce monde, prend la forme d’une quête d’identité. Tous les déracinés que nous sommes n’ont-ils pas fait cet effort de recherche des racines enfouies ? Sans doute, mais lui le fait avec précision et avec talent. Observateur dans la tourmente, et parfois acteur, il a choisi pour terrain d’analyse ce qu’il connaît le mieux : lui-même. Homme de Malte, certes, mais surtout d’Alger et aussi de Méditerranée, de Rome et de Delphes. Pierre ne cache rien de ses engagements passés et présents. C’est tout à son honneur. Et comment le ferait-il tant ces divers engagements sont cohérents et intimement mêlés à son être ? Félicitations, donc, pour ce travail qui fait honneur aux Dimech, aux Pisani, aux Vella et à tous les Maltais, mais aussi aux Pieds-Noirs, aux Algérianistes et à tous les vrais Français! [ Maurice CALMEIN . Président de SOS Outremer . Extrait du bulletin de l’association Sos outre-mer ]
Cette écorchure vive !
5/5 L’Algérianiste
.----. Le récit d’une quête d’identité, m’est pas sans éveiller des correspondances affectives d’abord pour ceux qui y retrouvent leurs origines, mais pas seulement. C’est à Malte, lieu d’origine de ses ancêtres, que Pierre Dimech va poursuivre avec détermination, cette recherche, au point d’en recueillir une reconnaissance importante avec la préface de son livre par l’ambassadeur Miggiani. Frustrés depuis 1962, nombreux sont ceux qui, instinctivement, ont souhaité faire de même en portant leur attention vers ces îles, ces ports de la Méditerranée, d’où, il y a deux siècles, est parti un petit peuple soucieux de créer et vivre mieux que chez lui, sur une terre nouvelle. Arrachés à leurs racines plantées en terre d’Afrique, ceux qu’on a appelés les Européens d’Algérie sont, pour la plupart, en souffrance depuis cinquante ans et se retrouvent dans ce récit. La métropole n’a pas apporté l’apaisement recherché malgré l’imprégnation et les traces qu’elle a laissées. Cette écorchure vive, ressentie par Pierre Dimech, va le faire remonter plus haut, dans son arbre familial, et trouver ce que d’autres Français en exil, ont souhaité : une reconnaissance. Depuis des années, ses recherches assidues lui ont fait tisser des liens, recouper des souvenirs et toucher enfin au but, sur le vieux rocher. En faisant revivre les siens un par un, il revient sur ces premiers arrivants méditerranéens en terre barbaresque, gens frustes, pauvres, souvent méprisés pour leurs différences, d’apparence plus orientale. Il montre comment leur travail, leur volonté d’une ascension sociale, en ont fait des Français fervents, en passant par l’école et par l’armée. A travers ce cheminement c’est toute la vie du petit peuple de l’Algérie française qui est évoquée et en ce sens Pierre Dimech en est le porte-parole. Dans la lumière d’Alger, au sein d’une même famille, Malte, la chrétienne, Malte sévère, rigoureuse, aux hommes autoritaires et aux femmes dociles et pieuses pouvait parfois trouver son contraste dans une Malte plus libre, délurée et joyeuse. Mais, la ville blanche, aujourd’hui encore, exerce toujours sa force attractive. Les moments de vie heureuse au milieu d’une famille aimante, entouré de grands-mères attentives, d’une mère possessive, comme savent l’être ces femmes de la Méditerranée ont marqué l’enfant puis l’adolescent puis l’étudiant à qui le drame final a laissé des meurtrissures. La terre natale tient au corps de tous ceux qui y ont vécu, ont traversé une tranche d’histoire faite de bonheurs et de peines. Elle est devenue « un pays qui n’existe plus » générant ce besoin de recréer des liens avec la terre des racines plus lointaines, mais la France a laissé ses traces profondes d’où l’écartèlement évoqué par ce récit vibrant de ressentis spontanés qui ne peut se lire sans rappel de souvenirs et sans une intense émotion. [ Signé : M.-J. G. dans " L’Algérianiste ", n° 139, septembre 2012 ]