Lors d'une visite dans un hôpital, Elisabeth Leseur fait la connaissance d'une enfant malade, à qui elle promet d'écrire. Elle lui donne régulièrement des nouvelles, pour égayer le quotidien de la petite fille.
La jeune enfant décédera quelques temps plus tard, et la religieuse qui s'en occupait écrira à Elisabeth pour lui faire le récit des derniers jours.
Commence alors une correspondance, puis une amitié qui durera plus de trois ans, entre Elisabeth Leseur et la religieuse. Elisabeth verra dans son amie la main de la Providence, qui met à ses cotés une âme capable de la comprendre, et avec qui partager ses méditations et ses réflexions sur la souffrance.
78 lettres d'Elisabeth Leseur, une longue introduction de son mari Félix (qui est entré chez les Dominicains après sa conversion) et les commentaires de l'édition de 1918.
Elisabeth Leseur nous transmet une vision chrétienne de la souffrance, physique et morale, qui ne la fait pas disparaître, mais qui nous aide à l'associer à celle du Christ.
Née dans une famille de la bourgeoisie parisienne, Elisabeth Arrighi (1866-1914) a compris et pratiqué sa foi comme laïque chrétienne de manière créative et originale. Mariée à vingt-trois ans avec Félix Leseur, incroyant militant, elle adopta, auprès de lui et dans son milieu, un comportement d'apôtre, caractérisé par une présence attentionnée et inconditionnellement aimante. Malade, ne pouvant avoir d'enfant, elle affronta avec courage et intelligence la question de la souffrance.
De 1899 à 1914, elle consigna ses réflexions, prières et règles de vie dans son journal (Journal et pensées de chaque jour, Ed. du Cerf, 2005).