Servus Juris est le pseudonyme de Michel Brille, né le 26 décembre 1895 à Paris et décédé le 14 janvier 1973 à Villebois (Ain). Mobilisé au cours de la guerre de 1914-1918, avec la classe 1915, il en revient mutilé à 85 %.
Avocat de profession, il fait partie des animateurs des sections de jeunesse de l'Alliance démocratique. Il participe ainsi à la reconstruction des jeunesses de l'Alliance au sein de la Jeunesse républicaine démocratique française (JRDF) en janvier 1937.
En 1936, lors des élections législatives qui voient la victoire du Rassemblement populaire, il est élu député de la Somme et siège au sein du groupe unifié de l'AD, l'Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants.
Il vote, le 10 juillet, en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il adhère aux idées de la Révolution nationale et devient, en janvier 1943, vice-président du Rassemblement national populaire de Marcel Déat et plaide pour celui-ci dans divers procès de presse.
A la fin de la guerre, le Jury d'honneur, par sa décision du 19 décembre 1945, confirme l'inéligibilité qui le frappe en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle.
Poursuivanr son activité au barreau de Paris, il devient professeur de droit au Centre national d'enseignement par correspondance et collabore au journal L'Aurore.
"A l'instar de nombre d'autres juristes, il estime que les condamnés de l'épuration n'ont pas "trahi" ; pusiqu'ils n'en avaient pas l'"intention". Plus d'un épuré, plus d'un avocat a retourné l'argument en rappelant qu'au début de l'Occupation, la France était quasi-unanime à approuver le maréchal Pétain quand il dénonçait le "traître" De gaulle et ses félons" L'Épuration des intellectuels, Pierre Assouline).
"Plus le temps passe, plus les ouvrages anciens deviennent difficiles à se procurer : tirages parfois confidentiels, papier de mauvaise qualité, destructions pour raisons politiques... Quelques rares exemplaires ne se trouvent plus qu'occasionnellement, par miracle, chez des bouquinistes spécialisés et atteignent alors des prix parfois astronomiques. Tout ce qui est rare est cher, mais le destin de certains livres doit-il être celui d'une armoire, d'un vase ou d'un tableau ? Je ne le crois pas, aussi ai-je décidé de créer cette collection d'ouvrages devenus "introuvables". Les textes y sont reproduits à l'identique des éditions originales". Philippe Randa
Jugez l'histoire à travers "ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont écrit", et non pas à travers ce qu'on raconte qu'ils "auraient fait, ce qu'on raconte qu'ils auraient pu écrire..."