Père Clérissac (1864-1914) Dominicain
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.----. « La vie chrétienne, dans ses actes les plus discrets, est un cantique. »
« Dès sa première rencontre avec le Père Clérissac, (...) Psichari fut en quelque sorte subjugué par ce qui émanait de noblesse, d’authentique grandeur, de ce visage où tout attestait la vigueur de l’âme. Et le soir même, il écrivait dans son journal : "Cet homme a une tête magnifique, des yeux de feu, une bouche amère, une figure de souffrance et de foi. On sent un homme ardent, un esprit solide, un grand cœur, ennemi des faiblesses, des bigoteries , mais plein d’un feu intérieur qui rayonne. D’une instruction nourrie, d’une culture raffinée…”
Le beau serviteur de Dieu ! Sous le capuce dominicain, d’où dépassaient les cheveux blancs, drus et courts, on ne voyait d’abord que ses yeux, des yeux splendides, d’un éclat insoutenable. Oui, l’on éprouvait, dès l’abord, une espèce de crainte à sentir sur soi cet extraordinaire regard qui brillait sous les sourcils noirs et qui donnait à cette tête antique, romaine, avec son dur menton, ses maxillaires puissants, son grand nez aux ailes frémissantes, quelque chose de “presque redoutable à force de pénétration”. Mais bientôt on ne voyait plus que la pureté d’une telle force, et l’on restait seulement frappé par ce que peut ajouter de beauté à un visage l’intelligence qui ne vit que pour la vérité, qui ne contemple qu’elle. (...) Sans doute songeait-il avec nostalgie à la grandeur du Moyen Âge qui avait conçu l’Église sous la forme d’une cité glorieuse et maintenu “la relation de toutes choses à l’Église et de l’Église à toutes choses” (Bossuet). Le Père Clérissac avait trop de fierté de l’Église pour ne pas souffrir de tout ce qui l’offensait. Une telle tristesse bien qu’elle restât silencieuse, aggravait de mélancolie la fière intransigeance de ce fils de saint Dominique, en qui l’intelligence chrétienne vivait resplendissante. Tel est le prêtre à qui Jacques Maritain avait remis Psichari. (...) »
Henri Massis (1886-1970)Critique littéraire, essayiste politique et historien de la littérature
[ Message du Vendredi 7 octobre 2022 ]
P.S. / Les Sœurs du Saint-Nom-de-Jésus de Fanjeaux sont dominicaines enseignantes de vie active. Leur fin générale est la gloire de Dieu, la Charité parfaite dans l’état religieux grâce à la pratique des vœux simples et des Constitutions. Leur fin spéciale, et qui ne saurait en aucune manière en être disjointe, est d’accomplir, comme religieuses, à l’égard des jeunes filles – sans distinction de milieu – une œuvre d’enseignement et d’éducation selon l’esprit de l’Évangile et conformément aux directives de l’Église. (article 1 des Constitutions)