Confiance en la Providence .
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Walter Ciszek, citoyen américain, né en 1904 d'immigrés polonais, septième de treize enfants, est une tête dure, voire une tête brûlée .
Au collège, il est connu comme le champion de base-ball . Mais il se révèle vite être un stoïcien obstiné, renonçant au sport et aux satisfactions légitimes que ses talents lui permettent .
Vint ensuite sa résolution d'être prêtre . Elle fut aussi soudaine que son désir d'entrer à la Compagnie de Jésus fut ferme et vif . En 1929, suite à l'appel du saint père Pie XI, il se propose pour la mission de Russie .
L'entreprise est vaste et périlleuse . Le séminariste ignore pourtant tout de l'aventure qu'il va vivre et du périple que lui fera accomplir la Providence . Car Dieu est ainsi qu'il ne ménage jamais la peine de ses serviteurs ; les vicissitudes ne manqueront pas : le Père Ciszek écopera de 23 années en Union soviétique, dont quinze de travaux forcés pour espionnage .
Mais au-delà des souffrances, des tribulations, des pièges de la bureaucratie soviétique, il faut voir les desseins merveilleux de la Sagesse divine qui ne compte pas avec la prudence et les calculs humains : quinze ans de travaux forcés sont la condition pour que les sacrements puissent être distribués, pour que le salut des âmes perdues au fond des mines de Sibérie, abandonnées dans les camps ou muselées par la doctrine du parti, puisse être assuré .
Tout cela eût-il été possible sans les arrestations arbitraires, les accusations injustes et les simulacres de procès dont le Père Ciszek et ses autres prêtres furent victimes ?
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A ce niveau, tout cela devient accessoire et compte finalement pour très peu . Seule subsiste et prend toute sa valeur, la confiance éperdue en la Providence divine qui donne courage et audace devant la mort ou les tortures . Là, l'histoire vraie, le seul événement à retenir : Dieu n'abandonne ni ses agneaux ni ses brebis et hormis son amour, rien ne vaut, ni Néron, ni Elisabeth, ni Staline .
Quant à l'issue heureuse du récit, le retour du Père Ciszek aux U.S.A. en 1963, elle n'apparaît en définitive que comme l'accident qui a permis la révélation de cette expérience . La lecture de cet ouvrage nous est donc destinée, lecteurs et catholiques devenus mièvres ou médiocres par confort et conformisme .
POUR QUI CE LIVRE ? : très bon livre . A partir de 17 ans . [ " Plaisir de Lire " , numéro 53 , Pâques 1981 ]
23 ans en URSS !
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Ce livre est l'histoire autobiographique d'un prêtre américain de lignée polonaise qui vécut 23 ans en Union Soviétique . Enfant, l'auteur se décrit lui-même comme "un dur" ; devenu jésuite, il intitule sa thèse de philosophie "De l'entrainement à la volonté" . Doué d'une très forte personnalité, le père Ciszek la met au service de Dieu, et fait merveille . Volontaire pour la Russie, il est ordonné prêtre en 1937 au Russicum de Rome . Mais c'est en Pologne que le père Général Ledochonski, "de qui rayonnaient la paix et le calme" (p. 34), l'envoie en 1939 . La guerre y amène les russes, et le père Ciszek en profite pour pousser vers l'est avec un autre missionnaire au printemps 1940 . Fin juin 1941, c'est l'arrestation pour "espionnage", que suivent 4 ans de prison, en majeure partie à la célèbre Loubianka de Moscou, et 10 ans de camps autour de Norilsh, au-delà du cercle polaire . Remis en liberté, "surveillée", en avril 1955, le père Ciszek passe 3 ans encore à Norilsh, d'où il est expulsé pour "menées subversives" (entendez : apostolat florissant). Il rentre aux Etats-Unis en octobre 1963 de façon bien inattendue .
Passionnant de bout en bout, ce récit confirme en tous points Soljenytsine . Ecrit en style très simple, sans aucune trace de rancœur, il nous montre l'américain, bien entraîné physiquement et moralement, ballotté dans cet autre univers, l'URSS, où la mort le frôle si souvent, où l'humour resurgit sans cesse, ne serait-ce que dans la "resquille" omniprésente . On retient surtout l'exploit du missionnaire qui s'abandonne en toutes circonstances à la volonté de Dieu . La prière et la méditation sous-tendent, jour après jour, la vie de ce prêtre . Le Saint Sacrifice de la Messe est sa joie, quand il peut l'offrir, l'administration des sacrements, l'apostolat, partout où il passe, ses raisons d'être . Alors hommes, femmes, enfants viennent à lui dans leur soif de Dieu : c'est le succès ! Non, il faut tout laisser, partir seul pour recommencer... plus loin !
POUR QUI CE LIVRE ? : pour tous à partir de 15 ans . [ " Plaisir de Lire " , numéro 43 , grandes vacances 1978 ]
Table Ronde .
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Comment, grâce à une extraordinaire préparation physique, morale, religieuse, un Polonais naturalisé américain peut "tenir" en Russie Soviétique et faire son métier de prêtre pendant près de 20 ans . La force du sacerdoce, son caractère dynamique . Le respect étonnant des Russes pour "le Prêtre" .
Nécessité de la formation personnelle avant tout combat au service de Dieu et du prochain . Les garçons ont été passionnés par le personnage et par sa prodigieuse aventure . [ " Plaisir de Lire " , numéro 20 , automne 1972 ]
Magnifique .
5/5 Plaisir de Lire .
.----. 2011 : Réédition de ce magnifique livre : histoire vraie d'un jésuite américain ayant passé 15 ans au goulag durant la seconde guerre mondiale. Revenu de la Maison des morts avec un corps brisé mais une foi toujours solide, son livre est un magnifique témoignage ! Ceux qui ont aimé " Avec Dieu au goulag " seront contents de connaître davantage le calvaire de cette personne hors du commun.
POUR QUI CE LIVRE ? Pour adolescents et adultes. [ numéro 160 - juin 2012 de " Plaisir de Lire " ( 31 rue Godot de Mauroy - 75009 - Paris ) le numéro : 7,10 euros ; l'abonnement : 28 euros ].
Les prières toutes faites ?
5/5 Lectures des Jeunes / 1967
.----. Au bord de l'épuisement total il s'astreint à dire par cœur les prières de la messe ou le chapelet. A l'heure où il est de bon ton de n'apprécier que la prière personnelle et de faire fi des prières toutes faites, l'étonnante aventure du père jésuite est là pour prouver la force et la nécessité d'un cadre servant de soutien à la plus personnelle des vies intérieures.
UN LIVRE à LIRE, ET à FAIRE LIRE, SPéCIALEMENT AUX JEUNES à PARTIR DE 15 ANS. ( numéro 3 - pâques 1967 ).
Le Dialogue ?
5/5 Lectures des Jeunes.
.----. Le lecteur est saisi de l'impossibilité du " dialogue ", l'impossibilité même de s'entendre au sens le plus étroit du terme. Enfin se dégage une étonnante leçon : si, usé physiquement et moralement le père jésuite tient le coup c'est qu'au moment ou il ne peut presque plus penser, il est maintenu à la surface, peut-on dire, par la solide armature de sa vie spirituelle jésuite. ( suite ... )
Sérénité et Foi.
5/5 Lectures Françaises / 1967.
.----. Au-delà de cet extraordinaire périple, une fois satisfaite notre curiosité pour ce monde, d'où d'ordinaire on ne revient jamais, il reste une incroyable impression de sérénité et de Foi.
L'auteur ne porte aucun jugement sur le régime communiste. Il narre son aventure et nous comprenons comment deux mondes se heurtent en sa personne. ( suite ... )
Erreur sur la signature de ce texte, c'est Lectures des Jeunes qu'il faut lire !
L'auteur.
5/5 Lectures des Jeunes / 1967.
.----. Un jeune américain d'origine polonaise devient jésuite. Il termine ses études théologiques au Russipum à Rome, brûlé du désir de pénétrer en U.R.S.S. pour y porter l'Evangile. Il part d'abord pour la Pologne où le trouve la guerre en 1939. L'invasion le met brutalement " de l'autre côté ". Son Evêque l'autorise à partir pour " un essai ". Il se joint à un convoi de travailleurs pour l'Oural. Alors commence un extraordinaire itinéraire qui en 23 ans, par les bagnes et les mines de Sibérie, la trop célèbre prison de la Loubianka de Moscou, les hallucinants interrogatoires de l' A.K.B.D. et la vie d'un bon ouvrier sibérien le rammènera en Amérique, après échange avec un espion soviétique. ( suite ... )
Reportage exceptionnel.
5/5 Lectures Françaises / 1966.
.----. De 1939 à 1963, le père Walter J. Ciszek, un jésuite américain " parachuté " en Russie sous un faux nom, a vécu dans l'univers concentrationnaire soviétique. Il raconte dans ce livre sa vie dans les prisons de Moscou, puis dans les camps " de travail " de la Sibérie septentrionale, où la température atteint parfois -40°. Il nous dit comment fut écrasée la révolte des prisonniers qui venaient d'apprendre la mort de Staline. Voilà un reportage exceptionnel sur les conditions de vie entre les barbelés et derrière le rideau de fer. ( numéro, 113-114, septembre-octobre 1966 ).